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Se souvenir de Ruth Hubbard

Posté par Marcy Darnovsky le 8 septembre 2016

Ruth Hubbard — éminente biologiste, érudite féministe, aux multiples facettes dans la défense de la justice sociale et critique de ce qu’elle appelle « le mythe du gène » — est décédée le 1er septembre à l’âge de 92 ans. Ses efforts d’intérêt scientifique et publique à suivre et à façonner la politique de la génétique humaine ont été une source d’inspiration importante pour beaucoup de travaux sur ces questions aujourd’hui, y compris ceux qui ont contribué à établir le Center for Genetics and Society.

En 1974, Ruth est devenue la première femme à recevoir une titularisation dans le département de biologie de l’Université d’Harvard. En 1983, elle a été membre fondateur du Council for Responsible Genetics. Elle a également siégé au Conseil d’administration du Conseil des peuples autochtones sur le biocolonialisme et le Massachusetts chapter of the American Civil Liberties Union.

Ses ouvrages incluent The Politics of Women’s Biology (1990), Exploding the Gene Myth: How Genetic Information is Produced and Manipulated by Scientists, Physicians, Employers, Insurance Companies, Educators, and Law Enforcers (with Elijah Wald, 1993), and Profitable Promises:  Essays on Women, Science, and Health (2002).

Ruth a pris une série de défis politiques et sociaux liés à la politique de la science, le déterminisme génétique, la race et le sexe. Parmi ces derniers était la modification de la lignée germinale humaine, dont elle s’est fortement opposée. En 1999, elle a cosigné « Human germline gene modification: a dissent » – Modification génique germinale humaine : une dissidence – avec Stuart Newman et Paul Billings dans The Lancet.

En 1993, elle a écrit Exploding the Gene Myth (Exploser le mythe du gène) : de toute évidence, les implications eugéniques de la modification de la lignée germinale humaine sont énormes. Cela nous amène dans un monde nouveau (Brave New World) dans lequel les scientifiques ou autres arbitres auto-proclamés de l’excellence humaine, seraient en mesure de décider quels sont les « mauvais » gènes et quand les remplacer par des « bons »… Nous devons prêter attention aux expériences qui seront proposées pour les manipulations génétiques de la lignée germinale et de s’opposer aux justifications, raisonnements qui seront présentés et mis en avant pour faire avancer leur mise en œuvre, n’importe où et toutes les fois qu’ils sont discutés.

La nécrologie du Boston Globe pour Ruth fournit des détails sur sa vie longue et influente et sa carrière, tout comme une nécrologie rédigée par sa famille qui peut être trouvé ici.

source

1 Comment »

  1. Le monde devient complètement fou. Et l’évolution de l’âme, qu’en fait-on ? Encore une fois c’est la « tour de Babel ».. La mort fait partie de la vie, En la supprimant on supprime aussi la vie. En faisant reculer la mort on fait aussi reculer la vie. Le goût de puissance fait dégénérer.

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