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Le soldat augmenté au prisme de l’interface cerveau-machine

Une note de recherche prospective sur le soldat augmenté via le Centre de doctrine et d’enseignement du commandement (CDEC)

Le centaure américain contre « l’intelligence hybride » chinoise. Le soldat augmenté au prisme de l’interface cerveau-machine

Cet article s’intéresse à l’interface cerveau-machine dans la manière de mener la guerre afin de voir si celle-ci s’avèrerait être un avantage disruptif, voire radical, qui permettrait de prendre l’ascendant sur l’adversaire ? Le sort de la guerre, des conflits du futur, se joue-t-il maintenant ?

Ce document ne constitue pas une position officielle de l’armée de Terre.

Introduction

En 2015, on pouvait lire dans la revue Wired qu’une jeune femme tétraplégique, Jan Sheuermann, avait piloté par la pensée un chasseur F-35 grâce à une interface cerveau-machine (ICM) (en anglais : Brain-computer interface – BCI) : la science-fiction devenait réalité. Avec un capteur composé de 96 microélectrodes implantées dans le cortex moteur, elle avait pris le contrôle d’un simulateur de vol. Cette expérience s’inscrivait dans le programme Revolutionizing prosthetics développé par la DARPA (Defense advanced research projects agency) qui a pour objectif de réaliser des prothèses de bras et de jambes pour les vétérans de l’armée américaine. Loin d’être une innovation radicale, il s’agissait d’un « saut » dans l’histoire de l’anthropotechnique : l’hybridation progressive de l’humain à la technique.

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Dans cet article nous explorerons ce qui pourrait s’apparenter à une « montée en puissance stratégique », un déploiement progressif des pièces sur l’échiquier afin d’atteindre, au plus vite, « l’impérialisme stratégique » : maîtriser le centre pour sidérer l’adversaire. Pour ce faire, nous examinerons successivement l’émergence du concept du soldat augmenté, le champ des possibles de l’ICM envisagé par l’armée américaine puis nous comparerons ce modèle à celui de « l’intelligence hydride » chinoise.

Lire le document ⇒ Le centaure américain contre « l’intelligence hybride » chinoise. Le soldat augmenté au prisme de l’interface cerveau-machine

1 Comment »

  1. Le développement des e-VTOL à faible envergure, des exosquelettes, des robots humanoïdes et des exocortex buttent sur des problèmes sérieux : énergie, matières premières, immaturité des technologies nécessaires dans le meilleur des cas. En dépit des faibles perspectives de rentabilisation, ces technologies bénéficient d’un effort de recherche important et continu de la part des Etats et du secteur privé.

    Le fond de l’affaire est sans doute que les gouvernements et industriels cherchent à obtenir des percées technologiques anticipatives. Il s’agit de développer autant que possible une technologie qui permettra d’exploiter ultérieurement une percée dans un autre secteur. De ce point de vue, on peut émettre quelques hypothèses sur les stratégies des moyens sous-jacentes :
    – Les e-VTOL seraient développés en prévision d’une percée dans le domaine de la fusion nucléaire.
    – Les exosquelettes seraient développés en prévision du déploiement des e-VTOL pouvant projeter non seulement la combinaison mais son générateur.
    – Les robots humanoïdes seraient développés en prévision d’une percée dans le domaine de l’informatique quantique, de la 6G et des technologies de téléprésence.
    – Les exocortex seraient développés en prévision d’une percée dans le domaine des organoïdes cérébraux et de l’informatique quantique.

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