iHuman – L’intelligence artificielle et nous
L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer l’humanité ?

Credit : https://upnorthfilm.no/film/ihuman/
Ce documentaire prend la mesure de l’emprise des algorithmes sur nos vies.
« La création d’une intelligence artificielle serait le plus grand événement de l’histoire de l’humanité. Mais il pourrait être aussi le dernier », disait Stephen Hawking. Le célèbre cosmologiste avait prévu la croissance infinie de l’informatique mais partageait avec certains pionniers la crainte qu’elle ne devienne incontrôlable. Aujourd’hui, l’IA promet d’aider à guérir des maladies, de faire face aux changements climatiques ou de combattre la pauvreté. Mais elle menace aussi d’influer insidieusement sur nos comportements, de mettre à mal l’idée même de sphère privée ou d’aider les dictatures à asseoir leur pouvoir. En proie à une surveillance algorithmique, notre identité peut dorénavant se réduire… à des données.
Toute-puissance
L’IA sera vite dépassée. On parle aujourd’hui d’une intelligence artificielle générale (IAG), capable de s’adapter et d’apprendre seule, qui égalerait, voire dépasserait les capacités humaines. De quoi allécher les firmes qui font commerce des données numériques (les célèbres GAFAM). Le documentaire dresse l’état des lieux de l’IA en donnant la parole à ceux qui en débattent (sociologues, avocats des droits de l’homme, scientifiques ou journalistes d’investigation) mais aussi à ceux qui l’inventent, comme Jürgen Schmidhuber et Ilya Sutskever, deux grands chercheurs et initiateurs, à la posture ambivalente : conscients de la toute-puissance de leur création mais déterminés à poursuivre leurs travaux.
L’intelligence artificielle traite de l’information, c’est à dire du quantitatif alpha numérique, comparable à ce que fait potentiellement moins bien notre cerveau, alors que nous, entités mentales, traitons du sens, du ressenti subjectif qualitatif ineffable. Vous avez sans doute entendu parler des qualia, et bien nous ne sommes rien d’autre que des êtres sémantiques qualiques et non des êtres matériels biologiques. Et d’ailleurs, que connaissons nous naturellement de ce corps ? à peu près rien, il nous est aussi étranger que le soleil et les étoiles, alors que nous pouvons tout connaître ou presque de notre nature mentale, notre conscience, notre libre arbitre et nos fonctions mentales, non cérébrales. De fait la science physicaliste commet une grave erreur à nous identifier à une intelligence informatique, nous sommes tout autre chose, et si nous ne pouvons pas rivaliser avec un robot doté d’une IA performante sur le plan physique et quantitatif, lui ne pourra jamais pénétrer notre monde, notre conscience, nos émotions, notre confiance en soi, notre modalité intuitive, et notre puissance analytique illimité si étrange pour celui qui la maîtrise. Pauvre petit mathématicien, tu ne pourras jamais nous rejoindre dans l’univers fabuleux de notre évolution mentale. Et puis manque, de chance pour toi, faute d’énergie ton beau rêve de puissance va mourir et un amas de ferrailles et de câbles inutiles…
Si on programmait un réseau de neurones identique au cerveau humain sur un support informatique, le traitement informationnel et le comportement résultant généré par l’ordinateur s’apparenterait en tout point à celui effectué par l’homme, aurait-il alors les mêmes qualia que l’homme ? Si oui le traitement informationnel en lui même générerait la conscience indépendamment du support. Si non la génération de conscience dépendrait du support et il est envisageable que la conscience avec qualia résulte de phénomènes physiques se déroulant dans notre cerveau.
Source: Wikipedia