Skip to content

La crypto-monnaie de Facebook s’effondre devant nos yeux

Les plans de Facebook pour établir la Libra, sa crypto-monnaie, s’effondrent en temps réel.

Après avoir été confrontés à une forte réaction de la part des gouvernements du monde entier, bon nombre des 28 entreprises ayant apporté leur soutien initial ont quitté le navire.

Les partenaires étaient censés aider Facebook à créer un réseau puissant et à propager la Libra dans le monde entier. Mais la semaine dernière, PayPal a démissionné de la Libra Association, l’organe destiné à superviser la création et le déploiement de la Libra. Et maintenant, Visa, MasterCard, Stripe et eBay ont également abandonné ce projet en ruine.

Les plans de Facebook pour sa crypto-monnaie ont suscité des critiques et un examen minutieux de la part des organismes de réglementation. Leur raisonnement : une plate-forme technologique de deux milliards d’utilisateurs pourrait finir par saper et menacer les économies locales en privatisant les interactions financières.

L’image de Facebook avait déjà été ternie de manière significative à la lumière d’une enquête antitrust en cours menée par le ministère américain de la Justice. La candidate à la présidence Elizabeth Warren s’est également jointe à la bataille en annonçant des plans visant à démanteler des mégacorporations technologiques, dont Facebook.

LIRE AUSSI 🔖  La blockchain appliquée aux véhicules

L’Europe est également en feu : Facebook et la Libra Association sont confrontés à un échec de la part des régulateurs de l’Union européenne.

La Libra pourrait-elle être la perte de Facebook, comme certains experts l’ont prédit ? Il est trop tôt pour le dire.

Néanmoins, la Libra Association va de l’avant. « Nous attendons avec impatience la réunion inaugurale du Conseil de la Libra Association et l’annonce des premiers membres », a déclaré Dante Disparte, responsable de la politique de la Libra, à The Verge.

Le groupe a nommé cinq membres du conseil d’administration – dont Wences Casares, PDG de Xapo, Andreessen Horowitz, associé et responsable de la chaîne de distribution Katie Haun, et David Marcus, directeur de Facebook, qui a été le visage principal du projet jusqu’ici.

« Compte tenu de l’ampleur et de l’ambition du projet, il reste encore un certain nombre de défis à relever », a déclaré Haun dans un communiqué, « y compris la conformité réglementaire ».

Au sein de l’association Libra, un seul processeur de paiement reste impliqué : PayU, une société néerlandaise spécialisée dans les paiements mobiles et sur le Web sur le marché européen. PayU a refusé de commenter à la suite des départs précédents, mais a affirmé son engagement envers le projet lors de la réunion inaugurale de lundi. « La mission de l’association », a déclaré PayU dans un communiqué, « correspond parfaitement à la vision de PayU de créer un monde sans frontières financières, dans lequel tout le monde peut prospérer ».

LIRE AUSSI 🔖  Le gouvernement américain interroge Zuckerberg sur ses plans en matière cryptomonnaie

The Verge, The Verge

1 Comment »

  1. Bien que Facebook et Amazon coopèrent plus ou moins dans leur guerre commerciale avec Google, il faut bien reconnaître qu’ils restent des concurrents d’une certaine façon. La préoccupation majeure de Facebook n’est pas ses déboires juridico-médiatiques mais plutôt de se faire croquer par Amazon, le plus redoutable des géants du numérique dans le monde occidental. Récemment, Amazon a fait le buzz en remportant le contrat de gestion du cloud du Pentagone. On imagine difficilement qu’Amazon n’obtiendra pas par la même occasion un flot de données inédites, pouvant faciliter le développement d’un système expert selon la méthode connexionniste. Pendant ce temps, alors que la concurrence émerge inexorablement, Facebook se maintient péniblement à la place de premier réseau social du monde avec ses softwares truffés de bug. Voici le dernier problème en date:

    A lire sur BFMTV // Sur Facebook, des utilisateurs se retrouvent bloqués pour avoir signalés de faux profils
    (https://www.bfmtv.com/tech/sur-facebook-des-utilisateurs-se-retrouvent-bloques-pour-avoir-signale-de-faux-profils-1787910.html)

    Le fonctionnement de Facebook fait penser à celui du F-35 de Lockheed… Et c’est cette entreprise qui espère réussir le lancement d’un nouveau monde virtuel!? Il faudrait déjà qu’elle arrête de déclencher des polémiques toutes les deux semaines:

    A lire sur le site de la RTBF // Action collective de Test-Achats contre Facebook: déjà 42.000 signataires
    (https://www.rtbf.be/info/societe/detail_action-collective-de-test-achats-contre-facebook-deja-42-000-signataires?id=10332961)

    A lire sur LCI // Facebook supprime-t-il des publications favorables au Pacs ?
    (https://www.lci.fr/population/reseau-social-facebook-supprime-t-il-des-publications-favorables-au-pacs-2135027.html)

    En fait, à force d’insupporter de plus en plus de monde, utilisateurs, Etats, Facebook est en train de créer une masse critique de gens désireux de s’en passer. Pour le libra, c’est déjà en cours:

    A lire sur 01Net // OpenLibra, une alternative au Libra … sans Facebook
    (https://www.01net.com/actualites/openlibra-une-cryptomonnaie-alternative-a-la-libra-sans-facebook-1786957.html)

    Pour Facebook, l’alternative probable sera l’adoption du bitcoin avant tout ce que cela implique du fait des fortes fluctuation de la monnaie. Gageons qu’Amazon saura tirer les leçons de l’échec du Libra pour le développement l’Amazon Coin.

    A lire sur le Journal du Coin // Une crypto Amazon ? “Nous ne faisons pas dans le spéculatif”
    (https://journalducoin.com/bitcoin/une-crypto-amazon-nous-ne-faisons-pas-dans-le-speculatif-vice-president-amazon-pay/)

    On peut en fait se demander si Amazon ne va profiter de la situation pour accroître la dépendance de Facebook à ses services, par exemple dans le domaine de l’IA et du cloud…