Les entreprises britanniques implantent des micropuces à leurs employés
Le défi de la puce
La société de technologie britannique BioTeq s’est taillée une place inhabituelle : implanter des micropuces dans les mains des travailleurs d’autres entreprises.
Selon un récent article paru dans le Guardian, BioTeq est l’une des nombreuses entreprises embauchées par des entreprises du Royaume-Uni pour implanter des micropuces RFID chez leurs employés. Les employés peuvent ensuite utiliser les puces pour accéder aux bâtiments de l’entreprise et stocker des informations.
Mettez la puce en moi
Le fondateur de BioTeq, Steven Northam, a déclaré au Guardian que la majeure partie du travail de la société était destinée aux personnes qui souhaitaient utiliser les puces pour accéder à leur maison et à leur voiture. Cependant, il a également implanté des puces RFID dans les mains des travailleurs des secteurs financier et technique, bien que la procédure soit volontaire. La société a également expédié des puces dans d’autres pays, notamment en Espagne, en France, en Allemagne, au Japon et en Chine.
Une autre entreprise, Biohax of Sweden, pourrait bientôt fournir des services similaires au Royaume-Uni.
Les micropuces passent sous la peau des Suédois technophiles
Droits du travail
Au Royaume-Uni, les groupes de défense des droits des travailleurs protestent contre la tendance à l’implantation de micropuces sur les travailleurs, ce qui, selon eux, donnera aux employeurs de nouveaux outils pour surveiller les employés.
« La micropuce donnerait aux employeurs encore plus de pouvoir et de contrôle sur leurs salariés« , a déclaré Frances O’Grady, secrétaire générale du Trades Union Congress, dans un entretien avec le Guardian. « Il y a des risques évidents en jeu, et les employeurs ne doivent pas les écarter, ni faire pression sur le personnel pour qu’il soit pucé. »
Guardian, Telegraph, The Independent
Rappel : « Ces dispositifs n’ont pas été testés ou certifiés par un organisme de réglementation pour l’implantation ou l’utilisation sur ou dans le corps humain ».
En 2015, un député demandait au gouvernement d’interdire purement et simplement la pose de puces NFC sous la peau au travers d’une question écrite parue au Journal officiel, faisant suite à une « implant party » qui a eu lieu le 13 juin 2015, dans le cadre du festival Futur en Seine 2015, sur le plateau média de la Gaîté lyrique.