Nicolas Bouzou : L’innovation sauvera le monde
Nicolas Bouzou, Essayiste spécialisé dans l’économie (Dauphine et Sciences Po Paris), libéral schumpétérien convaincu du fameux processus de «destruction créatrice».
Présentation de l’éditeur
Notre monde est en pleine mutation. L’économie change : de nombreux emplois sont créés, mais beaucoup disparaissent. Les façons de travailler évoluent : le salariat laisse progressivement la place au travail indépendant. Les concepts philosophiques sont bousculés : comment réguler la sélection des embryons qui est déjà une réalité ? Un nouveau monde naît, en remplacement d’un ancien qui s’effondre, source d’angoisse qui fait le lit des extrémismes politiques de toutes obédiences et plus généralement de ceux qui serinent que » c’était mieux avant « . L’antidote à ces fondamentalismes est d’entrer dans ce nouveau monde en sauvant ce qu’il y avait de meilleur dans l’ancien pour éviter l’effondrement de notre civilisation occidentale. C’est enseigner aux enfants le code informatique, mais aussi le grec et le latin. C’est les laisser jouer sur des jeux vidéo de réalité augmentée, mais leur faire découvrir Bach et Vivaldi. C’est accepter la famille recomposée, mais interdire à de futurs parents de choisir à la carte la couleur des yeux de leur bébé. C’est à partir de ces principes simples (être réformateur sur l’économie et conservateur sur les valeurs) que doivent se construire les programmes politiques alternatifs à ceux des extrêmes réactionnaires. C’est la seule façon de réconcilier les peuples avec leur avenir.
« Cette vague NBIC se compose de quatre strates. La partie de la vague qui retombe aujourd’hui c’est la plus vieille puisqu’il s’agit de la numérisation des contenus, qui date de la fin des années 1990. Le sommet de la vague est occupé par l’Ubérisation, soit la numérisation des accès aux services. Ce haut de la vague vous pouvez le réguler, mais pas le dissoudre. La partie de la vague qui monte, la troisième strate, c’est l’Internet des objets. Cet avatar de l’intelligence artificielle va connecter entre eux des milliards d’objets. L’avantage c’est que, de façon apparente, ça va faire disparaître la technologie de votre vie, car les objets vont prendre les décisions. La partie de la vague qui n’a pas commencé à monter, la quatrième strate, c’est celle du transhumanisme« . « Le transhumanisme fait peur en France mais moi j’achète. J’achète parce que ce sera à vendre. Chacun vit sa vie et même quand nous aurons résolu les questions de la maladie, de la vieillesse, des accidents, vous pourrez toujours sauter par la fenêtre…« , Nicolas Bouzou, en abordant la cinquième mutation que nous vivons, lors de la réunion annuelle d’information du Crédit agricole d’Aquitaine à Bordeaux le 09/05/2016. (source La Tribune Bordeaux). « Notre monde s’effondre ; nous déménageons ».