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Thèse : Les positions du transhumanisme, de la biogérontologie et du Magistère catholique romain en matière d’extension radicale de la vie humaine

In Saecula Saeculorum: Transhumanist Philosophy, Biogerontology, and the Roman Catholic Magisterium on the Ethics of Radical Life Extension. Montreal: Cory Labrecque, McGill University Library, PhD Thesis, 2010. Transcending the Functional Self: A Discourse on the Continuity of Personhood in Degenerative Dementia, Montreal: McGill University Library, MA Thesis, 2004.

Le désir de l’homme de trouver la fontaine de Jouvence et de dépasser les limites de la condition humaine est profondément enraciné dans l’histoire. Les religions, pour leur part, parlent depuis toujours d’immortalité. Quoi qu’il en soit, le concept de transcendance de la nature humaine et d’ouverture à un nouveau type d’existence terrestre est largement attribuable à l’éminent biologiste de l’évolution Julian Huxley qui, en 1957, invente le terme « transhumanism » (transhumanisme) dans Knowledge, Morality, and Destiny.Le transhumanisme contemporain, qui constitue à la fois une philosophie et un mouvement, nous blâme d’avoir baissé les bras et d’avoir abandonné à la nature le développement évolutif humain; il cherche plutôt une façon de reprendre la maîtrise de notre (re)développement en faisant un usage responsable de la science et de la technologie afin de compenser les lacunes qui sont des caractéristiques regrettables de l’être humain à l’heure actuelle.

Le caractère inévitable du vieillissement et de la mort, une capacité intellectuelle inadéquate et fluctuante, le manque de fiabilité du corps, ainsi qu’une fragilité émotionnelle représentent des exemples de ces caractéristiques de la condition humaine qui, selon les transhumanistes, empêchent notre épanouissement, nous mettent en état d’arrêt, et nécessitent, par conséquent, une intervention biotechnologique.Le présent mémoire examine les positions du transhumanisme, de la biogérontologie et du Magistère catholique romain en matière d’extension radicale de la vie humaine.

L’idée de prolonger l’espérance de vie de dizaines d’années (au moins), qui ne relève plus de la simple spéculation, constitue maintenant un sérieux champ d’investigation scientifique. Même si l’Église catholique romaine a contribué activement au discours bioéthique, et continue de le faire, elle n’a pas encore entériné le caractère recevable et désirable d’une telle perspective. Si, au cours des siècles, l’Église a élaboré des doctrines sophistiquées qui traitent de la finitude de l’humain, soit de son immortalité, de son salut, et de sa transcendance, elle décrit ces états comme n’étant atteignables qu’en dehors, ou au-delà, de la portée de cette expérience humaine temporelle et mortelle. Un nombre grandissant de scientifiques et de philosophes s’attendent à ce que, le temps venu, les humains connaissent une espérance de vie indéfinie (ou une « immortalité virtuelle »), une permanence dans l’instant présent. Je prends en compte ici les avancées de la biogérontologie et une comparaison des approches du transhumanisme et de l’Église catholique en regard de l’extension radicale de la vie humaine en accordant une attention particulière aux répercussions sur le plan éthique pour la personne, le bien commun, l’ordre social, et l’environnement. Je considère également la possibilité de classifier le transhumanisme comme « religion séculière ».

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