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Une personne paraplégique pilote sa marche par la pensée

Interface cerveau-moelle épinière

Pour la première fois, une personne paraplégique a pu marcher en pilotant ses jambes par la pensée. Ceci grâce à une interface cerveau-moelle épinière développée dans le cadre d’un partenariat franco-suisse impliquant le CEA.

Ensemble, elles ont conçu un « pont digital » qui restaure la communication entre le cerveau et la région de la moelle épinière commandant le mouvement des jambes constitué de deux dispositifs médicaux implantables.

Le premier implant positionné à la surface du cortex cérébral moteur droit et gauche, capte et numérise les signaux électriques engendrés par l’intention de mouvement du patient. Grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle, ces informations sont décodées en prédictions de mouvement des jambes, puis converties en séquences de stimulation électrique de la moelle épinière, le tout en temps réel. Le second implant est un neurostimulateur connecté, via une matrice d’électrodes, à la zone de la moelle épinière qui contrôle les jambes.

Design, technology and implantation of the BSI

a, Two cortical implants composed of 64 electrodes are positioned epidurally over the sensorimotor cortex to collect ECoG signals. A processing unit predicts motor intentions and translates these predictions into the modulation of epidural electrical stimulation programs targeting the dorsal root entry zones of the lumbosacral spinal cord. Stimulations are delivered by an implantable pulse generator connected to a 16-electrode paddle lead. b, Images reporting the pre-operative planning of cortical implant locations, and postoperative confirmation. L, left; R, right. c, Personalized computational model predicting the optimal localization of the paddle lead to target the dorsal root entry zones associated with lower limb muscles, and postoperative confirmation.

A peine quelques semaines après l’opération, Gert-Jan, un hollandais de 40 ans qui est devenu paraplégique à la suite d’un accident de vélo, avait retrouvé le contrôle naturel de ses jambes.

Ces résultats suggèrent que la synchronisation de l’activité cérébrale et du mouvement, rendue possible par le pont digital, a sans doute favorisé la formation de nouvelles connexions nerveuses. Le développement d’une nouvelle génération d’interface cerveau-moelle épinière miniaturisée et basse consommation a également été initiée, en particulier grâce aux technologies d’électronique intégrée du CEA.

Ces résultats sont publiés dans la revue Nature.

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