L’essence du totalitarisme
Le terme « totalitarisme » est utilisé intentionnellement, non pas pour faire de l’effet, mais par souci de précision. La nouvelle normalité (New Normal) est encore un totalitarisme naissant, mais son essence est indubitablement évidente. C. J. Hopkins a décrit cette essence dans une récente chronique.
« Quiconque s’écarte de l’idéologie officielle est systématiquement diabolisé et persécuté.
Tout système totalitaire naissant, à un certain stade de sa prise de contrôle de la société, lance une purge des opposants politiques, des dissidents idéologiques et autres « déviants antisociaux ». Ces purges peuvent être brèves ou de longue durée, et elles peuvent prendre toutes sortes de formes extérieures, selon le type de système totalitaire, mais il n’y a pas de totalitarisme sans elles.
L’essence du totalitarisme – quels que soient le déguisement et l’idéologie qu’il arbore – est le désir de contrôler complètement la société, chaque aspect de la société, chaque comportement et pensée individuels.
Tout système totalitaire, qu’il s’agisse d’une nation entière, d’une minuscule secte ou de toute autre forme de corps social, évolue vers cet objectif irréalisable … la transformation idéologique totale et le contrôle de chaque élément de la société (ou de tout autre type de corps social).
Cette poursuite fanatique du contrôle total, de l’uniformité idéologique absolue et de l’élimination de toute dissidence, est ce qui fait du totalitarisme le totalitarisme.
Ainsi, chaque nouveau système totalitaire, à un moment donné de son évolution, doit lancer une purge de ceux qui refusent de se conformer à l’idéologie officielle. Cette purge est nécessaire pour deux raisons essentielles : (1) pour ségréguer ou éliminer d’une autre manière les opposants politiques réels et les dissidents qui représentent une menace pour le nouveau régime ; et (2) et surtout, pour établir le territoire idéologique dans lequel les masses doivent désormais se confiner pour éviter d’être ségréguées ou éliminées.
La purge doit être menée ouvertement, brutalement, afin que les masses comprennent que les règles de la société ont changé, pour toujours, que leurs anciens droits et libertés ont disparu, et qu’à partir de maintenant, toute forme de résistance ou de déviation de l’idéologie officielle ne sera pas tolérée, et sera impitoyablement punie.
La purge est généralement lancée pendant un « état d’urgence », sous la menace imminente d’un « ennemi » officiel (par exemple, des « infiltrés communistes », des « contre-révolutionnaires » ou… vous savez, une « pandémie dévastatrice »), de sorte que les règles normales de la société peuvent être indéfiniment suspendues « dans l’intérêt de la survie ». Plus on peut terrifier les masses, plus elles seront disposées à renoncer à leur liberté et à suivre les ordres, aussi insensés soient-ils.
L’élément vital du totalitarisme est la peur… la peur de l’ennemi officiel du système (qui est constamment alimenté par la propagande) et du système totalitaire lui-même. Le fait que la brutalité du système soit rationalisée par la menace que représente l’ennemi officiel ne le rend pas moins brutal ou terrifiant. Dans les systèmes totalitaires (quel que soit leur type ou leur échelle), la peur est une constante et il est impossible d’y échapper.
La peur des masses est alors canalisée en haine… haine des « Untermenschen*« , que le système encourage les masses à désigner comme boucs émissaires. Ainsi, la purge est aussi un moyen de permettre aux masses de se purger de leur peur, de la transformer en haine moralisatrice et de la déverser sur les « Untermenschen » plutôt que sur le système totalitaire, ce qui serait évidemment suicidaire.
Tout système totalitaire – tant les individus qui le dirigent que le système, dans sa structure – comprend instinctivement comment tout cela fonctionne. Le totalitarisme New Normal ne fait pas exception.
Il suffit de réfléchir à ce qui s’est passé au cours des 18 derniers mois ».
* Littéralement « sous-homme » ; ici l’auteur indique que les « non-vaccinés » sont les nouveaux « Untermenschen », une sous-classe d' »autres » sous-hommes que les masses de la nouvelle normalité sont conditionnées à détester. Cela concerne également toutes les personnes qui s’écartent de l’idéologie officielle.
Resist the Great Reset, London, 29.05.2021