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Études sur la nature humaine

etudes-sur-la-nature-humaine-1917Résumé : Étude d’Elie Metchnikoff sur le but de la vie, la nature humaine, la vieillesse, la longévité, la mort et la sexualité. Études sur la nature humaine : essai de philosophie optimiste (5e édition). A. Maloine, 406 p., 1917. <pasteur-00724109>

Ce livre, d’une originalité incontestable, a été analysé par toute la presse avec de grands éloges, qu’il mérite d’ailleurs. Il a produit sur moi l’impression d’un ouvrage étrange. L’auteur cherche à nous enlever la crainte de la mort, et à nous réconcilier avec l’idée de l’anéantissement. Il me semble que la crainte de la mort ne tourmente pas tellement les individus bien portants, et qui sont en pleine vie active. Les consolations que nous offre M. Metchnikoff sont extrêmement curieuses; il ne croit, ce me semble, à aucune espèce de survivance; je dirai plus : pour traiter un pareil sujet, il n’a fait appel à aucune des ressources qu’auraient pu lui procurer les phénomènes psychiques. Il est resté tout naturellement dans son domaine, qui est celui du naturaliste, domaine où il semble qu’à première vue la philosophie optimiste ne doit pas trouver beaucoup d’arguments. Il nous en a donné deux, cependant, qui, lorsqu’on les dépouille de tout luxe accessoire, paraissent un peu insuffisants. L’étude des éphémères lui ayant montré que l’instinct de conservation peut disparaître chez certaines espèces animales, il en tire des raisons pour admettre que si l’homme parvenait à une longévité suffisante pour accomplir entièrement son évolution biologique individuelle, l’instinct de la vie pourrait être remplacé par un instinct de la mort naturelle. A cet argument vient s’ajouter une sorte de recette de longue vie, qui consisterait, outre quelques bizarres conseils d’alimentation, dans l’ablation du gros intestin, où se fait une putréfaction nuisible à l’organisme. Malgré toutes les objections qu’on pourrait faire à cette philosophie optimiste, nous nous plaisons à reconnaître toute la hardiesse de son originalité. Voilà bien le livre d’un homme sincère.

Compte rendu d’A. Binet, L’année psychologique Année 1903 Volume 10 Numéro 1 pp. 548-549 (version PDF).

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Ilya Ilitch Metchnikov, francisé en Élie Metchnikoff, (né le 15 mai 1845 à Ivanovka près de Kharkov, actuelle Ukraine et mort le 15 juillet 1916 à Paris) est un zoologiste et bactériologiste sujet de l’Empire russe. On doit à Metchnikov la découverte des mécanismes de défense immunitaire contre les bactéries au moyen des globules blancs : la phagocytose. Il est avec Paul Ehrlich co-lauréat du Prix Nobel de physiologie ou médecine en 1908. (Wikipedia)

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