Une nouvelle technologie installée sur l’ISS pour former un ‘Internet’ à l’échelle du système solaire
Alors que plus d’investissement et d’innovation est donné à l’exploration spatiale, l’ISS devient un lieu très occupé. Et avec les colonies lunaires et les missions habitées vers Mars devenant de plus en plus réelle, la station âgée de presque vingt ans est dans le besoin d’une mise à niveau.
Et elle en reçoit une. Une nouvelle technologie a été installée sur l’ISS, et est conçue pour former la base d’un réseau similaire à internet couvrant la totalité (ou presque) de notre voisinage cosmique. Cela s’appelle DTN, ou Delay/Disruption Tolerant Network (Réseaux tolérants aux délais).
C’est tout simplement Internet. Pour l’ensemble de notre système solaire.
Les protocoles traditionnels d’Internet requièrent que tous les nœuds du chemin de transmission soient disponibles au même instant. Mais pour le DTN, ce n’est pas le cas. Le DTN marche en fournissant un réseau de données fiable et automatique, « déposer et expédier », qui stocke des faisceaux partiels de données dans des nœuds le long d’un chemin de communication, jusqu’à ce que les parties puissent être expédiées ou retransmissent, puis réassemblée à la destination finale.
Ces destinations pourraient inclure des stations à la surface de la Terre, des vaisseaux robotiques dans l’espace profond, ou même des colonies humaines.
Cela fait que le réseau est très résilient, même si les planètes bloquent le chemin de communication, le message serait toujours reçu.
Bénéfices
L’ISS a récemment ajouté le DTN à son Telescience Resource Kit (TReK), faisant du satellite la première pièce dans ce que la NASA décrit comme un éventuel internet à l’échelle du système solaire.
Etant donné que la conception a été faite pour résister aux environs incertains de l’espace, il est logique de penser que ce sera applicable aux zones sujettes aux catastrophes, où de telles conditions existent aussi.
« Notre expérience avec le DTN sur la station spatiale conduit à des applications terrestres supplémentaires, spécialement pour les communications mobiles dans lesquelles les connections peuvent être erratiques et discontinues », a déclaré le Dr. Vinton G. Cerf de Google, un chercheur invité au Jet Propulsion Laboratory de la NASA travaillant sur le DTN.
Pour rendre les protocoles plus acceptés et utilisés, plusieurs implémentations de DTN sont accessibles au public en code Open-source.
Traduction Benjamin Prissé