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Traquer vos enfants via une micropuce

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TAMPA, Fla. (WFLA) – Pour Steffany Rodroguez-Neely, la vie est plus chargée que jamais. La mère de trois enfants de la Bay Area est débordée 24 H/ jour. Ses enfants vont du nouveau-né à l’adolescent. Bien que cette maman de Lutz se targue d’être une mère attentive, active et dévouée, elle est aussi réaliste. Elle sait qu’une urgence peut arriver en quelques secondes, même pour les meilleurs des parents.

Quand Steffany vit la récente tragédie à Pasco County où un nourrisson déambula dans un étang et se noya, son cœur se brisa. Alors qu’elle en parle, elle secoue tristement la tête, ferme les yeux et soupire. « C’était horrible, tellement triste. Vous savez, de mauvaises choses se produisent aux bons parents »raconte Steffany à WFLA.

Elle avoue ouvertement avoir eu un moment de « panique », celui dont presque tous les parents font l’expérience à un moment ou un autre. Aucun parent n’en est fier, mais ils connaissent tous ce sentiment. Vous tournez la tête pendant une fraction de seconde dans un magasin fréquenté ou dans un centre commercial, et votre enfant est introuvable. « Ce sont les deux secondes les plus longues de votre vie. Comme si cela durait éternellement. Votre cœur s’accélère et en tant que parent, vous pensez à la pire des choses possibles. Toutes les mauvaises choses vous passent par l’esprit, où est mon enfant, quelqu’un l’a-t-il pris ?», admet Steffany « Cela m’est arrivée. Je me suis retournée et ma petite fille n’était plus là. Il s’avère qu’elle se cachait à l’intérieur d’un support de vêtements. Quand je ne l’ai plus vu, j’ai paniqué. C’est le cauchemar de tous les parents quand vous ne trouvez plus votre enfant. »

Steffany explique que, en tant que mère d’un enfant aux besoins spéciaux, son niveau d’attention et son désir de la protéger est encore plus grand. « Ma fille a 17 ans, mais elle a les capacités mentales d’un enfant de huit ans. Elle accorde facilement sa confiance. Il ne suffirait d’une seconde. Quelqu’un de gentil avec elle, quelqu’un avec un chiot… et elle ne serait plus là, nous ne la reverrions plus jamais. »

En fait, l’adolescente de Steffany est sujette à déambuler. Cette mère concernée admet que certains des amis de sa fille ne sont pas communicatifs, et eux aussi, s’égarent fréquemment. « Nous les appelons les coureurs », dit-elle. Ensuite, le comportement optimiste, jovial de Steffany devient sérieux. « Si ça peut sauver mon enfant, rien n’est trop extrême » nous a-t-elle raconté. « Le micro-puçage [implant sous-cutané] serait une couche de protection supplémentaire, si quelque chose de mal arrive. »

Cependant, Steffany est une minoritée, quand elle vient au Tampa Bay Moms Group dans lequel elle est impliquée. « Je suis définitivement la maman étrange », nous a-t-elle dit. « Mais, je maintiens mon opinion. Je pense que le micro-puçage est une bonne chose. » Le sujet  a été abordé de temps en temps à l’intérieur du groupe des mères de Bay Area, et la position de Steffany sur cette question controversée a été jusqu’à présent extrêmement impopulaire, admet-elle. Elle soutient que les autres mamans ont pensé qu’elle était un peu folle, en plaisantant, elles l’appellent la « théoricienne conspirationniste du gouvernement ». Mais, elle ajoute : « Si une petite puce de la taille d’un grain de riz aurait pu empêcher une tragédie, je pense que beaucoup de parents auraient dit, je crois que je l’aurais fait. »

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D’autres mères comme Kerri Levey sont consternées par l’idée. Bien qu’elle soit une bonne amie de Steffany, Kerri est tout simplement opposée à l’idée d’implanter un dispositif d’information dans le corps de son enfant. « Vous mettez une batterie dans votre enfant, vous mettez une puce. Où est-ce que cela s’arrête ? Où ? Ça va trop loin. Nous parlons d’un enfant ». Quand nous avons demandé à Kerri si le concept de la micro-puce était un peu trop de l’ordre de la science-fiction, elle répond : « Tout à fait. Je pense juste que c’est un peu trop que d’autres personnes puissent observer ce qu’il se passe. »

Elle aussi, admet que ses enfants ont déjà disparu pendant un bref instant en public. « La panique totale » dit-elle, en décrivant ce déchirement et douloureux sentiment. « Tout vous passe par la tête. » Sa plus grande peur, dit-elle, est que quelqu’un d’extérieur, quelqu’un n’étant pas supposé pouvoir suivre son enfant, puisse hacker (pirater) le dispositif traçable. « Regardez tous les crimes contre les enfants en Floride, les délinquants sexuels, le trafic d’humains. J’ai peur que quelqu’un comme ça puisse découvrir d’une façon ou d’une autre qui est mon enfant et où il va. C’est une trop grande invasion de la vie privée » affirme-t-elle. « Aucun parent n’est parfait. Tous les enfants aiment jouer et se cacher. Mais, vous ne devriez pas soumettre votre enfant à cela. »


Implants, puces et transhumains


Ingénieur de longue date, Stuart Lipoff, est basé à Boston et est bien connu dans l’industrie électronique. Il a vu la recherche sur le micro-puçage, en a parlé publiquement sur le sujet et il est un lecteur vorace de toutes les informations traitant de cette science en développement. Pendant plus de quatre décennies, il a été actif dans ce domaine. Il est convaincu que le micro-puçage, non seulement pour les enfants, mais aussi pour les personnes souffrant d’Alzheimer, pourrait sauver des vies. « Incontestablement », nous a dit Lipoff. « Je dis aux gens que la technologie est déjà là, et qu’elle l’est depuis le début des années 90. En fait, deux sociétés ont développé des micro-puces pour les humains et les ont testés. Ils étaient à la limite d’une offre publique initiale, mais ont fait faillite. Les gens doivent être conscients que des tests sont faits à l’heure actuelle. L’armée ne fait pas que les tester, mais utilise déjà ses propriétés. Ce n’est pas une question de savoir si cela va se produire, mais quand ? ».

Lipoff explique que le concept n’est pas de la science-fiction et étranger comme le pensent la plupart des gens. Il indique que cette technologie est en fait quelque chose avec laquelle nous sommes en contact et utilisons tous les jours. Par exemple, dit-il, la plupart des Floridiens utilisent une puce électronique à chaque fois qu’ils entrent dans leurs voitures. Lipoff compare la puce électronique au Sunpass [carte de transports]. Un petit implant, de la taille d’un grain de riz, serait lu sur un transpondeur à proximité, et la puce contiendrait des informations vitales. Donc, qu’en est-il du concept de « big brother » ? Est-ce que les gens regarderaient les moindres mouvements qu’une personne fait ? La réponse est non, nous dit Lipoff. Il indique que le suivi GPS ne serait pas possible, car il ne peut pas pénétrer dans la peau.

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Cependant, si un enfant ou un patient atteint d’Alzheimer étaient découverts, il suffirait de passer son bras ou son poignet sous un dispositif pour lire la puce. L’information serait à portée de main. « Cela pourrait réunir un enfant avec ses parents ou un patient atteint d’Alzheimer avec ses proches. Cela pourrait véritablement sauver des vies. »

Lipoff le compare à un code-barres. « Quand les codes-barres sont apparus pour la première fois à la fin des années 1960, les gens étaient consternés. Ils s’en méfiaient et ne comprenaient pas le concept. Aujourd’hui, c’est tellement banal, nous ne les remarquons même plus. Une micro-puce fonctionnerait de la même manière. » Lipoff maintient que le plus grand obstacle serait le facteur humain inconfortablement niché au sein de la science. Les gens ne sont tout simplement pas prêts, dit-il, à s’ouvrir à un concept comme celui-ci. Il théorise aussi qu’une « entreprise majeure comme Texas Instruments ou Apple » devrait être derrière un projet de cette nature pour façonner la technologie pour les masses. « L’idée est là. La technologie est là. Il faudra des gens pour accepter l’idée et une entreprise derrière pour la faire marcher. Et cela va certainement arriver ». Il conseille aux gens de ne pas être effrayés des risques pour la santé, en déclarant qu’il n’y en a pratiquement pas.

Pour Steffany, si l’occasion lui était donnée, elle ferait très probablement implanter une micro-puce à son enfant en un rien de temps. « J’ai encore beaucoup de questions, mais je crois dans le concept. Si cela pouvait sauver la vie de ma fille, pourquoi pas ? Si quelque chose lui arrivait, et que je pourrais la ramener en sécurité, je serais vraiment heureuse de l’avoir. Je sais que des parents ont eu des circonstances malheureuses. Je me sens très mal pour eux. Que serait-il arrivé s’ils avaient eu cet outil ? Cela vous fait penser à protéger votre enfant à tout prix. Je sais que mon opinion n’est pas vraiment populaire, mais c’est ce que je ressens. »

Elle ajoute : « J’explique toujours aux gens que temps que vous faites ce qui est le mieux pour votre enfant, vous n’avez pas vraiment tort. Une micro-puce pourrait donner une tranquillité d’esprit aux parents qu’ils n’auraient pas autrement. » Elle s’arrête pendant un moment et regarde en direction de sa fille. « Dans l’ensemble, je pense que cela pourrait vraiment aider. Je pense que cela pourrait sauver des vies. »

traduction Thomas Jousse

WFLA News

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