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DARPA veut des drones qui s’autodétruisent dans l’air

Des ailes qui fondent sont une caractéristique, pas un bug

DARPA développe des composants électroniques qui peuvent se dissoudre avec de l’eau

L’Agence pour les projets de recherche avancée de défense travaille depuis plusieurs années sur des composants électroniques qui se dissolvent avec de l’eau ou d’autres produits chimiques, qui pourraient être utiles dans des dispositifs de surveillance, aussi bien que pour d’autres applications militaires.

Parfois, les meilleures choses sont celles qui peuvent être facilement abandonnées. Pour des missions de sauvetage, sur un champ de bataille ou de catastrophe naturelle, la DARPA prévoit l’utilisation des drones légers à usage unique, bon marché et consommables qui peuvent livrer des équipements à ceux dans le besoin et, une fois leur mission accomplie, se détruit instantanément dès que la livraison est faite. S’appuyant sur le programme VAPR, (Vanishing Programmable Resources) développe déjà des composants électroniques qui s’autodétruisent sur commande ou lorsqu’il est introduit avec de l’eau, le nouveau programme ICARUS du DARPA va développer des drones qui disparaissent dès que la mission est terminé.

ICARUS est un acronyme pour « Inbound, Controlled, Air-Releasable, Unrecoverable Systems » (Systèmes Arrivants, Contrôlés, Aériens-libérables, Non récupérables), mais c’est aussi le sujet tragique d’un mythe grec. Selon la légende, le jeune Icare et son père Dédale s’échappèrent d’une prison en construisant des ailes avec de la cire et des plumes. Peu de temps après, Icare ignora les avertissements de son père et commença à voler vers le soleil ; ses ailes fondirent et il tomba tout droit dans la mer. Le mythe est à la fois un récit édifiant et une tragédie. Dans l’adaptation du DARPA, cette capacité de fondre devient une fonctionnalité, du fait que DARPA envisage des drones qui volent qu’une seule fois.

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Un appel à projets a été postée en ligne vendredi dernier met l’accent sur le caractère auto-destructible du véhicule : éviter que la technologie utilisée pour les drones ne soit récupérée ou utilisée par des ennemis.

C’est un problème essentiel dans l’élimination de véhicules aériens laissés sur place et utilisés pour livrer des fournitures pour le personnel sur le terrain sans nécessiter d’emballage. L’emballage de ces systèmes est lourd, encombrant, et ajoute beaucoup de poids aux charges des individus. DARPA cherche à développer des véhicules de livraison aériens, autonomes et précis qui puissent livrer sans risque en toute sécurité leurs cargaisons avec la capacité de disparaître entièrement, c’est-à-dire que la disparition physique du drone fasse partie de leur spécification de mission.

Les résultats finaux d’ICARUS : un drone capable de disparaître quatre heures après la livraison, ou dans les 30 minutes du crépuscule civil, faisant des drones des vampires autant que des robots. Les drones doivent être capables d’emporter une charge de 3 livres à environ 32 pieds de leur objectif désigné et doivent le faire doucement. En plus, après que le drone soit libéré des ballons à 35,000 pieds, les drones ICARUS doivent voler pour au moins 90 miles en ligne droite. Et, pour faire tout cela, l’envergure totale du drone doit être inférieure à 10 pieds.

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C’est un but ambitieux et pour y arriver la DARPA va dépenser sur 26 mois quelque 8 millions de $ en deux phases. Heureusement, par définition il est impossible pour les équipes de subir le même destin qu’Icarus — si leurs drones tombent, cela ne signifie pas qu’ils volent trop près du soleil, mais qu’ils l’ont atteint.

Le Pentagone semble donc vouloir désormais passer à une phase plus élaborée dans ce type de recherche et en permettre une application concrète.

ICARUS est notamment développé afin de servir d’appui logistique aux forces spéciales et principalement les snipers qui se déplacent avec un équipement réduit au minimum et qui peuvent avoir besoin de matériel supplémentaire, de médicaments ou bien encore de nourriture lorsqu’ils sont dans des zones difficiles d’accès.

traduction Buendía Carlos
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