Les réseaux de neurones matériels
Les ordinateurs sont vraiment loin d’être les seuls systèmes capables de traiter de l’information. Les automates mécaniques furent les premiers à en être capables : les ancêtres des calculettes étaient bel et bien des automates basés sur des pièces mécaniques, et n’étaient pas programmables. Par la suite, ces automates furent remplacés par les circuits électroniques analogiques et numériques non-programmables. La suite logique fût l’introduction de la programmation : l’informatique était née.
De nos jours, de nouveaux types de circuits de traitement de l’information ont vu le jour. On peut citer des circuits électroniques programmables, dans lesquels on ne trouve aucune notion d’instruction : les CPLD et FPGA. On trouve aussi des systèmes non-programmables à base d’ADN, mais leur manque de programmation ainsi que leur spécialisation à des problèmes bien précis ne sont pas très encourageants pour du calcul généraliste. Mais d’autres circuits commencent à voir le jour : les architectures neuromorphiques, qui se basent sur des réseaux de neurones matériels.
Dans ce qui va suivre, nous allons voir :
- ce qu’est un réseau de neurones ;
- à quoi servent ces architectures, leurs avantages et leurs inconvénients ;
- ce qu’elles simulent : on va devoir faire des rappels sur les neurones et les synapses ;
- comment neurones et synapses sont implantées en matériel (on fera très vite) ;
- et comment sont organisées ces architectures : on va voir leur structure ;
- quels sont les projets en cours et l’état de la recherche sur le sujet.