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Quel serait l’impact des Implants neuronaux sur l’humanité?

Quel serait l’impact des implants neuronaux sur l’humanité ? Sur cette question toutes les prévisions de notre possible future société se ressemblent. Cependant, les avis sur les aspects de ce futur divergent. Nous sommes donc amenés à nous demander jusqu’où la recherche sur ces implants, ainsi que sur toute autre technologie allant dans le sens du transhumanisme, doit aller ? Car en effet, selon Bill Joy l’humanité se perdra le jour où l’homme sera parvenu à concevoir une machine plus intelligente que l’homme.

Le modèle vers lequel se dirige notre société semblerait être certain, et devrait voir le jour 2030-2040.  Les humains évolueraient vers une autre espèce : celle des cyborgs. Nous vivrions en symbiose avec la technologie grâce à nos implants, neuronaux et autres : c’est le principe de la singularité (l’homme et la machine ne feraient qu’un) qui est considéré comme le meilleur choix pour les intérêts respectifs de tous par ceux en faveur des implants neuronaux. Comme le décrit Kevin Warwick nous serions tous connectés à plusieurs ordinateurs, formant ainsi un réseau particulièrement puissant et intelligent. Il prévoit également une suppression du langage qu’il décrit comme trop lent et inapproprié à notre époque, la communication se ferait donc par transfert d’information direct grâce à la télépathie que créerais les implants neuronaux. Il conçoit bien que certains s’opposent dès aujourd’hui et s’opposeraient plus tard à cette technologie et décideraient de ne pas y avoir recours, mais alors ils seraient selon lui une « sous espèce » contrairement à la nouvelle humanité constituée d’humains améliorés.

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Cette perspective est aussi envisagée par Hugo de Garis, mais d’une manière beaucoup plus cataclysmique. Selon lui l’humanité est déjà divisée en 3 : les Cosmites, les Cyborguiens, et les Terrans. Les Cosmites sont ceux qui souhaitent la construction d’artilectes, des intelligences artificielles largement supérieures aux capacités humaines. Les Cyborguiens eux souhaitent se faire implanter, de manière à devenir des surhommes grâce aux artilectes. Et enfin les Terrans s’opposent aux artilectes et les craignent car ces derniers, biens supérieurs à nous, pourraient bien nous exterminer et détruire l’humanité. Il pense que ce différent, si cette technologie imprègne finalement notre société, aboutirait à une grande guerre, une guerre mondiale d’une ampleur sans précédent.

Cependant Ray Kurzweil, directeur de l’ingénierie chez Google et co-fondateur l’Université de la Singularité (dans la Silicon Valley), estime qu’aucune guerre n’aura lieu et que tout naturellement et s’en même s’en rendre compte, les humains s’habitueraient à utiliser des technologies étendant de façon plus ou moins considérable leurs capacités individuelles et collectives.

La définition de l’être humain serait totalement chamboulée. Kevin Warwick, même s’il considère qu’arriver à une symbiose avec les machines est non seulement inévitable mais aussi le meilleur choix à venir, est conscient des risques que pourraient apporter les implants : il pense que le réseau formé par nos ordinateurs et nos implants finirait très probablement par faire des choix à notre place. Bill Joy le rejoint sur cet avis, et prédit que l’informatique et les implants neuronaux dépasseront un jour ses concepteurs, à tel point qu’ils finiraient par substituer l’humanité. Il critique également une possibilité que permettent les implants neuronaux qui est la quasi immortalité grâce au transfert de la conscience. Ainsi selon lui nous n’aurions plus d’existence physique et ni de pouvoir décisionnel, et l’extinction de notre espèce serait arrivée. Mais à ce sujet tous ne sont pas d’accord, Ray Kurzweil prend l’exemple de l’homme actuel, bardé d’électronique et branché sur Internet et qui n’a plus grand chose à voir avec celui de l’Ancien Régime. Il n’a pas cependant l’impression d’avoir perdu ce qu’il estime être le propre de l’humain, pour défendre les implants neuronaux.