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Défense : 1er secteur à tirer parti des avantages de la réalité augmentée

La guerre étant de plus en plus en réseau, il n’a jamais été aussi important de trouver un moyen efficace d’afficher rapidement le flux d’informations disponibles, dans un format facilement assimilable. La réalité augmentée est un outil qui a la capacité de faire exactement cela. Selon les estimations de GlobalData, la réalité augmentée générera des revenus de 152 milliards de dollars dans le monde d’ici à 2030, et le secteur de la défense est à la pointe du progrès.

Cas d’utilisation de la réalité augmentée dans l’armée

L’armée est l’un des premiers secteurs à prendre pleinement conscience des nombreux cas d’utilisation de la réalité augmentée. Dans le secteur de la défense, la réalité augmentée est principalement utilisée dans la fabrication et l’ingénierie. Elle présente de multiples facettes : elle permet aux travailleurs de travailler avec plus de précision, facilite la collaboration en matière d’assistance à distance et peut remplacer les manuels papier en fournissant des instructions étape par étape. Les avantages de l’assistance et de l’instruction à distance sont également adoptés par les médecins militaires.

En outre, la réalité augmentée devient un élément de plus en plus important de la formation pour les militaires, car les ressources simulées peuvent être affichées comme dans le monde réel. La réalité augmentée est également utilisée sur le champ de bataille, pour les pilotes et l’infanterie, afin d’améliorer la perception de la situation et le temps de réaction du soldat.

Le casque HoloLens de Microsoft

L’un des principaux moteurs de l’adoption massive de cette technologie est le casque de réalité augmentée de Microsoft, le HoloLens 2, qui peut être modifié à l’aide de logiciels spécialisés pour s’adapter à différents scénarios. Un bon exemple en est le système intégré de renforcement visuel (IVAS), un affichage tête haute (HUD) de réalité augmentée basé sur le HoloLens, que l’armée américaine a commandé à Microsoft dans le cadre d’un contrat de 21,9 milliards de dollars en 2021.

ARTIM (Module d'Interface Tactique de Réalité Augmentée

ARTIM (Module d’Interface Tactique de Réalité Augmentée – Augmented Reality Tactical Interface Module) combine la réalité augmentée et l’imagerie thermique (via ClipIR XD) pour améliorer les capacités de surveillance et d’acquisition de cibles du soldat. Crédit: Thermoteknix

La réalité augmentée permet de réduire les coûts

Les coûts initiaux élevés de certaines applications de réalité augmentée peuvent rendre certaines armées réticentes à investir. Cependant, la technologie de la réalité augmentée peut apporter des solutions substantielles et à long terme pour réduire les coûts. Par exemple, les scénarios de formation simulés par la réalité augmentée permettent d’organiser des sessions de formation complexes à moindre coût que le déploiement de troupes sur les lieux de formation.

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Les coûts sont également réduits car il n’est plus nécessaire d’attribuer à chaque soldat un véhicule de combat pour l’entraînement, ce qui évite l’usure de l’équipement. La réalité augmentée réduit non seulement la durée moyenne des formations, mais aussi les risques d’erreur.

La réalité augmentée offre également des possibilités de réduction des coûts dans le secteur de la fabrication, car elle est synonyme de précision et d’exactitude et permet des contrôles automatisés, ce qui réduit les erreurs. Par exemple, Boeing fournit des lunettes de réalité augmentée à ses techniciens pour les aider pendant la phase de conception et pour l’entretien de routine des avions.

La réalité augmentée a des problèmes mais triomphe toujours par rapport à la réalité virtuelle

La réalité augmentée présente certains problèmes inhérents. Il s’agit notamment des problèmes de connectivité, de la difficulté d’orientation et d’alignement des objets réels et simulés, de la faible puissance de traitement et de la faiblesse des signaux radio pour les troupes déployées, des problèmes de poids pour l’infanterie, des difficultés à voir les objets générés par la réalité augmentée à la lumière naturelle, et du champ de vision limité qu’offrent les dispositifs de réalité augmentée portables.

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Cependant, les avantages de la réalité augmentée par rapport à la réalité virtuelle sont de plus en plus évidents. Elle est généralement moins chère, présente moins de limitations que la réalité virtuelle, a tendance à provoquer moins de mal des transports, et peut être à double usage et utilisée à la fois pour la formation et les applications sur le champ de bataille.

La réalité augmentée est une technologie clé pour le secteur de la défense. Elle permet aux personnes disposant d’appareils d’accéder à des renseignements essentiels, garantissant ainsi que les bonnes données se trouvent au bon endroit et au bon moment.

1 Comment »

  1. A vrai dire, la réalité augmentée militaire se généralise dans les blindés et aéronefs militaires des forces armées américaines, japonaises, sud-coréennes et françaises. La guerre en réseau prend plutôt la forme de la visée délocalisée qui est le seul aspect présentant une valeur ajoutée tout en évitant de surcharger les fantassins de fantronique dispendieuse. Ironie du sort, les jihadistes et combattants irréguliers de tout poil ont habilement mis en oeuvre une forme de guerre infocentrée pertinente … à l’aide de smartphones.

    Il ne faut donc pas s’attendre à voir les « hoplites numériques » se généraliser: Dans les faits, ce sont encore des « crupellaires numériques », très dépendants d’exosquelettes qui rognent encore l’agilité du combattant. Les expérimentations passées ont déjà démontré l’inutilité de leur panoplie. Les véritables armes de rupture, ce sont les munitions thermobariques, les missiles longue portée et les essaims de munitions rôdeuses. Pour survivre à l’évolution des armements, l’Occident ne doit pas se focaliser sur des fausses bonnes idées.