Skip to content

Google prétend avoir obtenu la suprématie quantique

Selon un article (supprimé depuis) repéré par le Financial Times la semaine dernière sur le serveur de rapports techniques de la NASA, les chercheurs de Google auraient atteint la « suprématie quantique » – autrement dit, leur ordinateur quantique aurait réussi à effectuer une tâche de calcul plus rapidement qu’un processeur classique. Le document a été rapidement supprimé et Google n’a pas encore confirmé cette réussite.

« À notre connaissance, cette expérience marque le premier calcul qui ne peut être effectué que sur un processeur quantique », peut-on lire dans le document qui circule toujours.

La course entre l’ordinateur quantique et l’ordinateur traditionnel n’était même pas proche : selon le document, le processeur supraconducteur « Sycamore » de Google, doté de 53 qubits, a rapidement résolu un problème qui aurait pris 10 000 ans à un ordinateur classique.

L’informatique quantique va changer le monde

Après l’annonce de cet événement, le candidat démocrate à la présidence, Andrew Yang, a averti sur Twitter que les ordinateurs de Google pourraient être utilisés pour casser le cryptage des ordinateurs d’aujourd’hui. Mais les experts pensent que la résolution des problèmes de chiffrement avec des ordinateurs quantiques est encore loin d’être une réalité, rapporte Wired.

LIRE AUSSI 🔖  Amazon Go va ouvrir un magasin connecté sans caisses

Le problème résolu par l’ordinateur quantique de Google ne sera pas particulièrement utile dans le monde réel, comme le note Physics World, car il s’agissait de vérifier le caractère aléatoire des nombres binaires – ce qui n’a pas une tonne de cas d’utilisation.

Mais c’est toujours une preuve de concept impressionnante pour la puissance de l’informatique quantique.

Les États-Unis travaillent à la construction de réseaux quantiques inaltérables

Physics World, MIT Technology Review, Financial Times, Wired

1 Comment »

  1. La « suprématie quantique » : Qu’est-ce que ce donc ? Apparemment, c’est la mise en œuvre d’un ordinateur quantique en collaboration avec une université prestigieuse largement subventionné par les pouvoirs publics. Autrement dit, un effet de buzz destiné à redorer le blason d’une entreprise qui fait quand même pâle figure face à Amazon. Analysons la situation de cette « puissance technologique ».

    Le succès de son moteur de recherche de Google doit autant à sa stratégie fiscale et marketing qu’à sa technologique. En dépit de l’excellence de ses algorithmes, ce n’est jamais qu’un « Turc mécanique » qui n’a pas pu s’affranchir d’une armée d’opérateurs (asiatiques) sous-payés. La collection d’IA en cours de développement dans les labos de l’entreprise ont généré une certaine notoriété mais aucun profit. Une notoriété qui n’a pas été rentabilisée à cause des éclats médiatiques de Ray Kurzweil.

    Les avancées techniques de Google ne doivent pas nous faire oublier l’échec patent de Google dans le secteur de la robotique où Amazon ne cesse au contraire de progresser. Beaucoup d’IA de plus en plus impressionnantes dans les articles de presse, donc. Mais pas de robots pour les envelopper…

    Outre, sa mauvaise presse, ses échec techniques et la concurrence croissante d’Amazon, Google doit composer avec des déboires juridiques. Pour éviter des poursuites des services fiscaux et antitrust, Google a dû transférer ses nombreuses activités au Groupe Alphabet. Notez que cela pourrait être pire : voyez Facebook…