Neurosciences et Cabbale : Un dialogue possible ?
Table ronde organisée le 18 mai 2016 par Flavia Buzzetta, résidente de l’IEA (Institut d’études avancées) de Paris.
À l’occasion de la parution de l’ouvrage de Shahar Arzy et Moshe Idel « Kabbalah. A Neurocognitive Approach to Mystical Experiences » « Kabbale. Approche Neurocognitive des Expériences Mystiques » (Yale University Press, 2015), Flavia Buzzetta organise une rencontre entre les auteurs et des spécialistes de neurosciences. Moshe Idel, éminent expert des études sur la mystique juive, et Shahar Arzy, neuroscientifique cognitif et neurologue, proposent dans leur étude une intéressante clef de lecture de la Cabbale à travers les nouvelles recherches des neurosciences.
Dans ce livre, les auteurs analysent l’expérience mystique vécue par les adeptes de la Kabbale (dits « kabbalistes »), en révélant les mécanismes et les techniques auxquels leur système cognitif est soumis. À titre d’exemple, les auteurs ont étudié l’état d’extase religieux, qui se caractérise par une altération des fonctions neurocognitives constituant le « Soi ». Cet état peut engendrer des éléments de « dépersonnalisation » (perte de la personnalité), pouvant se manifester par un phénomène appelé « autoscopie » (comme si quelqu’un s’observait lui-même, de l’extérieur de son propre corps).
Les chercheurs donnent une explication de ce phénomène et de l’état mental des kabbalistes en général en mettant en lumière les résultats de la recherche médicale en Neurologie, en Neuropsychologie et en Psychologie. Ces résultats s’appuient sur les processus neurocognitifs qui surviennent au cours de ces expériences d’extase religieux. (source Hadassah France).
La table ronde a précisément pour objectif d’ouvrir un dialogue sur ces nouvelles perspectives en confrontant les domaines apparemment très différents des sciences du cerveau et de la mystique religieuse.