Le goût de vieillir, Ghislaine de Sury
Au travers de courtes chroniques, entre sourire et auto-dérision, Ghislaine de Sury raconte les surprises, les tâtonnements de la femme vieillissante qu’elle est devenue, à son corps défendant. Commençant par se moquer tendrement d’elle-même, elle finira par s’inventer un chemin pour mieux « goûter la vie ».
Ghislaine de Sury passe ainsi d’un étonnement doux-amer sur une vie qui rétrécit (cette « tête de tortue » que vous donne l’âge, les passants qui vous aident à traverser alors que vous n’avez rien demandé…) à l’idée que, « malgré les ombres qui passent », s’invite une liberté nouvelle. Celle d’échanger avec des inconnus dans les bus, dans les cafés, de profiter de moments que l’on n’aurait pas vus passer avant – pas le temps, trop pressé.
Ghislaine de Sury évoque bien sûr aussi l’inéluctable, pour mieux tenter de l’apprivoiser.
« Philosopher, c’est apprendre à mourir » disait Montaigne, invitant à s’affranchir de la peur pour redevenir joyeux et libre.
« En regardant le chemin parcouru ces vingt dernières années, je m’aperçois que cette période que je redoutais a été incroyablement riche de surprises, de découvertes, de transformations… et que j’en ai encore de multiples à vivre. Ce que j’appréhendais comme un déclin inéluctable, la pire période de ma vie, s’est révélé une aventure peut-être aussi étonnante que les vingt premières années de mon existence. »