Trepalium Bande-annonce
Dans un monde futur, ici ou ailleurs, de graves décennies de crise ont créé une société dans laquelle 20% de la population ont un travail et 80% en sont dépourvus. Entre eux, un Mur, imprenable, qui sépare la Ville de la Zone. Pour calmer les tensions sociales, la Première ministre Nadia Passeron décide de créer 10 000 Emplois Solidaires sélectionnés dans la Zone pour travailler en Ville. Izia Katell est choisie. Elle travaillera pour la famille de Ruben Garcia, ingénieur dans la plus grande entreprise de la Ville, Aquaville.
« Trepalium est une fable dystopique, le contraire d’une utopie. Elle ne propose pas un monde idéal, mais un monde qui serait allé vers ses pires défauts : l’ultralibéralisme poussé à l’extrême, dans un univers cloisonné.
Pour moi, cela s’est associé de manière naturelle à un imaginaire qui tournait autour de la régression. L’esthétique rétro-futuriste de la série fait écho à cette régression : les décors, les costumes, les accessoires, les vieilles voitures. On a regardé comment certains architectes du passé, des années 30 aux années 80, comme Le Corbusier, Oscar Niemeyer ou Ricardo Bofill, avaient imaginé l’avenir. Je me suis rendu compte que le présent était assez éloigné des fantasmes de futur que je pouvais avoir quand j’étais enfant : finalement, pas de voitures volantes, pas de copains robots, seule la crise qui s’est installée pour rester…
Le vrai changement c’est la présence, l’omniprésence des écrans. Je tiens aussi à évoquer le Mur, aussi important sur le plan conceptuel que narratif et symbolique. Trepalium parle de ségrégation. L’Histoire nous a malheureusement donné plusieurs exemples de ce type de murs. » – Vincent Lannoo, réalisateur