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Transhumanisme, Homme augmenté. Quelles limites, thérapeutiques, techniques, éthiques ?

L’Homme augmenté sera-t-il solidaire ?

La journée a été animée par Édouard Kleinpeter, ingénieur de recherche au CNRS, animateur scientifique du pôle de recherche Santé connectée et humain augmenté de l’ISCC.

Les technologies modernes appellent dans le quotidien une consommation individualisée. Mais elles créent aussi du lien social, en facilitant les communications, les pratiques standardisées ou la constitution de réseaux. On voit aujourd’hui se développer des instruments susceptibles de doter l’humain de ressources nouvelles, tant sur le plan sensorimoteur que cognitif : des prothèses électroniques ou des exosquelettes, des neurostimulants ou des implants intracérébraux…

Après avoir abordé les aspects et l’essor de cette nouvelle réalité baptisée « Homme augmenté », le colloque en évaluera la désirabilité au regard des objectifs mutualistes.

  1. SOMMES-NOUS À LA VEILLE D’UNE VICTOIRE SUR LE HANDICAP ?

Jean-Michel Besnier, philosophe, directeur de l’EA Rationalités contemporaines (Université Paris-Sorbonne), coordonnateur scientifique du pôle de recherche Santé connectée et humain augmenté de l’ISCC.
Nathanaël Jarrassé, chargé de recherche à l’Institut des systèmes intelligents et de robotique (CNRS – Université Pierre et Marie Curie)
Serge Picaud, neurobiologiste, directeur de recherche à l’Institut de la vision
Marc Roux, président de l’Association française de transhumanisme, Technoprog

  1. NOTRE SOCIÉTÉ « TECHNOLOGISÉE » DEVIENT ELLE PLUS ÉGALITAIRE ?

Hervé Chneiweiss, neurobiologiste et neurologue, directeur de recherche au CNRS
Brigitte Dormont, professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine, directrice de la Chaire Santé de la Fondation du Risque
Brigitte Munier-Temime, enseignant-chercheur à Télécom ParisTech

  1. QUEL CORPS SOIGNERA-T-ON DEMAIN ?

Alim-Louis Benabid, médecin, fondateur et président du directoire de Clinatec (sous réserve)
Geoffrey Delcroix, coordinateur du rapport « Le corps, nouvel objet connecté », Commission nationale informatique et libertés (Cnil)
Geneviève Fioraso, députée, ancienne secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche
Jérôme Goffette, maître de conférences en philosophie des sciences à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et à l’École normale supérieure de Lyon
Xavier Labbée, avocat, président de l’Institut du droit et de l’éthique, professeur Lille 2.

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Communiqué de presse MGEN

10 mars 2016

Le 9 mars 2016, le groupe MGEN a organisé, avec l’Institut des sciences de la communication du CNRS (ISCC), le colloque « Transhumanisme, Homme augmenté. Quelles limites, thérapeutiques, techniques, éthiques ? » Alors qu’une ère nouvelle est en train de s’ouvrir, où les avancées technologique vont rendre capable l’homme de se transformer, de se modifier et de « s’augmenter », le groupe MGEN voit la nécessité d’initier un véritable débat citoyen, afin que les avancées technologiques s’orientent dans un sens responsable, c’est-à-dire éthique et socialement utile.

S’il est encore trop tôt pour imaginer ce que sera la révolution des « NBIC » (nano technologies, biomédecine, informatique et sciences cognitives sur le cerveau…), une chose est sûre : le mouvement est en marche et les laboratoires de recherche sont, à la fois, à la veille de découvertes considérables pour la santé et le bien-être et prêts à des transgressions majeures pour l’avenir de l’humanité. L’enthousiasme, par exemple, suscité par les perspectives de victoires possibles sur le handicap, ne doit pas occulter la vigilance face à ceux qui seraient tentés de transformer génétiquement l’être humain. Quand certains prédisent une durée de vie très étendue, pour ceux qui en auront les moyens financiers, il ne faut pas oublier que la majorité de la population mondiale n’a aujourd’hui pas accès aux soins essentiels. La question transhumaniste est complexe. Elle fait appel à des connaissances sur des technologies extrêmement récentes, très peu connues du public. Elle renvoie à des débats éthiques qui touchent à la nature des sciences, à l’essence de l’homme. C’est aussi une question vertigineuse. Qu’est-ce que vivre 200 ans ? Qu’est-ce que penser avec un cerveau boosté par l’intelligence artificielle ?… Malgré la difficulté, il est impératif que le débat politique, éthique et philosophique soit ouvert et vivant dans la société. Le groupe MGEN a décidé d’y participer. En tant que mutuelle et acteur de soins, il pose des questions particulières : quelle place pour les systèmes solidaires de protection sociale ? Quel accès aux nouvelles technologies et aux soins, indépendamment des moyens financiers ?

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En marge du colloque, Éric Chenut, vice-président du groupe MGEN, a déclaré : « nous avons l’ambition de faciliter l’appropriation de ce type de débats par le public, afin que chacun puisse se positionner en conscience et, concrètement, être acteur de sa propre santé. Nous voulons également devenir un acteur incontournable du marché des nouvelles technologies en santé. Depuis 2014, nous avons lancé d’autres réflexions sur le big data, la médecine prédictive et les objets connectés. La logique est la même. L’utilité sociale doit être au cœur du progrès technologique et si des acteurs tels que les mutuelles n’apportent pas de réponse sociale et solidaire, le champ sera complètement libre pour les acteurs dont l’objectif premier, voire unique, est lucratif. »

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