DARPA finance des nanoparticules qui pénètrent dans le cerveau pour lire les signaux neuronaux
L’armée les réclame déjà pour une nouvelle technologie d’interface cerveau-ordinateur
Au lieu de se faire poser des implants neuronaux invasifs dans le cerveau, les médecins pourraient un jour inonder votre tête de millions de nanoparticules capables de lire vos signaux neuronaux de l’intérieur et de les transmettre à un ordinateur proche.
C’est du moins l’avenir qu’espère l’ingénieur Sakhrat Khizroev de l’université de Miami. Selon un communiqué, il a mis au point des nanoparticules magnétoélectriques (MENPs) capables de voyager dans le système sanguin, de pénétrer dans le cerveau et de lire les signaux neuronaux d’une manière pouvant être captée par un casque spécialisé.
#umiami researcher finds a better way to tap into the brain. https://t.co/UNkrjyilGX pic.twitter.com/YiKDoHleuC
— University of Miami (@univmiami) March 19, 2021
En bref, il s’agit d’un outil qui pourrait changer radicalement la façon dont les scientifiques abordent les technologies d’interface cerveau-ordinateur en éliminant les capteurs invasifs et localisés et en les remplaçant par des millions de particules injectées comme n’importe quelle autre piqûre et pouvant couvrir l’ensemble du cerveau – et qui suscite déjà l’intérêt des militaires.
« Pour l’instant, nous ne faisons qu’effleurer la surface », a déclaré Khizroev. « Nous ne pouvons qu’imaginer comment notre vie quotidienne va changer avec une telle technologie ».
D’une part, Khizroev a des objectifs médicaux ambitieux. Cartographier l’activité de l’ensemble du cerveau avec ses MENP, pourrait donner aux chercheurs les outils et les informations dont ils ont besoin pour traiter des maladies neurologiques complexes comme la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer et la dépression.
Et, sans grande surprise, l’armée américaine s’y intéresse également. La DARPA a lancé le projet BRainSTORMS (Next-Generation Nonsurgical Neurotechnology (N3)) pour tester la technologie dans l’espoir qu’elle permette aux soldats auxquels on a injecté les nanoparticules de communiquer avec les systèmes militaires par la pensée.