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Augmentus

Augmentus – Chroniques du Cyclocentaure à l’ère de l’intelligence artificielle

Chroniques du Cyclocentaure à l’ère de l’intelligence artificielle

Conté par un passionné de cyclisme et d’intelligence artificielle, Augmentus est le roman de la révolution cognitive qui a commencé en ce début de XXIème siècle.

La première partie du roman raconte l’histoire d’une startup, dont les trois jeunes fondateurs parviennent progressivement à construire la première IA forte, capable de généralisation, d’abstraction et d’invention. Pour cela, ils combinent approche symbolique et connexionniste, en s’appuyant sur une plate-forme matérielle innovante, remarquablement sobre en énergie.

Après ce premier succès, les IA fortes se généralisent, ce qui a pour conséquence logique une accélération foudroyante du progrès, qui affectera l’humanité entière. Si cette accélération du progrès bénéficie apparemment aux hommes, elle menace aussi de leur faire perdre le contrôle de leur destin. L’augmentation neuronale apparaît vite comme le seul moyen de contrôler (ou même simplement comprendre) les IA. Mais qui contrôlera les Augmentus, ces nouveaux hommes puissamment augmentés ? Homo sapiens et Homo augmentus peuvent-ils vraiment cohabiter ?

Sous une forme romanesque (et souvent empreinte d’humour !), Augmentus aborde l’ensemble des sujets relatifs à la révolution cognitive : construction d’une IA faible (machine learning, deep learning), émulation du cerveau entier à la façon du Human Brain Project, évolution vers l’IA forte, usages de l’IA (industriels, financiers, sociaux, militaires…), bio-augmentation, implants neuronaux, ingénierie génétique, eugénisme… car tous les moyens sont bons pour acquérir la suprématie dans la guerre des intelligences qui va faire rage.

Augmentus est certes une fiction, mais une fiction fermement ancrée dans la réalité, puisqu’elle fourmille de détails techniques. L’ensemble des projets d’IA, des processeurs, des systèmes, des sociétés, des expériences, des données scientifiques cités est exact. Ça parle de pétaFLOPs et de téraoctets, de rétropropagation du gradient et de circuits neuromorphiques, de CRISPR et d’homéostasie… Un lexique en fin d’ouvrage permet notamment de préciser le sens des termes les plus techniques.

Mais au-delà des aspects techniques, des thèmes plus philosophiques sont abordés : qu’est-ce que la conscience ? Peut-elle émerger d’un tas de processeurs ? Selon quel critère objectif peut-on distinguer un être conscient d’un être non conscient ? Peut-on découpler intelligence et conscience ? La violence est-elle la condition nécessaire de l’intelligence ? Quelle éthique pour l’intelligence artificielle ? Quelles conséquences sociétales et économiques (dataïsme, digitocratie, revenu universel…) ?

Enfin, Augmentus peut aussi être lu comme l’histoire de la métamorphose d’un homme. Sa pratique cycliste l’aide à bâtir une IA forte, car elle lui fait comprendre l’importance des émotions, des hormones, du corps, de l’envie de survivre et de dominer dans la construction de l’intelligence, mais cette même pratique, de plus en plus digitalisée, obsédée par la performance, et au final décevante, lui fera progressivement perdre toute empathie avec le genre humain.

La neuro-augmentation ne sera ainsi qu’une étape dans sa métamorphose graduelle, mais inéluctable en intelligence totalement électronique. Elle lui permettra in fine de résolument adopter le point de vue qu’une superintelligence ne manquerait pas d’avoir sur l’espèce humaine – un point de vue qui ne nous rassurera pas…

L’auteur, Olivier Silberzahn, est cycliste et ingénieur polytechnicien. Il travaille depuis plus de 25 ans pour de grandes sociétés informatiques, françaises et internationales, récemment dans le domaine du Cloud, du Big Data et de l’intelligence artificielle. Augmentus succède à son premier roman, Journal d’un nageur de l’ère post-Trump.

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