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CRISPR-Cas9, distorsion morale d’une société ultra-eugéniste

Laurent Alexandre, président de DNAVision, signe une chronique dans le supplément Science&Médecine du Monde, sur l’utilisation des CRISPR-Cas9 pour la modification du génome de l’embryon humain, qu’il intitule « Distorsion morale sur la correction du génome ».

Il y affirme que les techniques permettant de faire naître des enfants « zéro défaut », ou « bébés à la carte », ne seront « opérationnelle sur l’embryon humain que dans dix à quinze ans ». Il invite ses contemporains à mener une réflexion sur « l’immense pouvoir dont nous allons disposer sur notre identité génétique » dans l’intervalle restant.

Laurent Alexandre part du postulat selon lequel les « parents du futurs exigeront des modifications génétiques embryonnaires pour prévenir le développement de maladies chez leur enfant ». Il prophétise qu’ils préfèreront cette option à celle « d’avorter les bébés mal formés », et dénonce la « distorsion morale » de ses contemporains vivant dans une « société ultra-eugéniste », qui a admis « l’élimination des trisomiques », mais ratifie la convention d’Oviedo qui bannit les modifications du génome humain.

Le journaliste Jean-Yves Nau, sur son blog, a commenté cette chronique, remettant en cause les certitudes avancées par Laurent Alexandre, notamment sur les « exigences des parents du futurs ». Il désapprouve également l’analyse qui est faite sur le temps de la réflexion : « L’immense pouvoir dont Laurent Alexandre parle n’est pas à venir, il est là; et nous n’avons plus guère le temps de réfléchir à ce que certains pourraient bien faire de notre identité génétique ».

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