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Les jumeaux maléfiques du transhumanisme et de la technocratie

Il est facile de relier les points entre la technocratie et le transhumanisme une fois que l’on a compris que tous deux reposent sur la religion pseudo-scientifique du scientisme, selon laquelle la science est un dieu et les scientifiques et ingénieurs en sont le sacerdoce. Cet article fournit le cadre actuel permettant de comprendre ce lien.

La technocratie est à la transformation de la société ce que le transhumanisme est à la transformation de la condition humaine des personnes qui voudraient vivre dans cette société.

Tous deux sont fondés sur une croyance religieuse connue sous le nom de scientisme, selon laquelle la science est un dieu et les scientifiques, les ingénieurs et les technologues sont le sacerdoce qui traduit les découvertes en pratique.

C’est une erreur fatale que d’assimiler le scientisme à la science. La véritable science explore le monde naturel en utilisant la méthode scientifique éprouvée de l’expérimentation et de la validation répétées. En comparaison, le scientisme est une vision du monde spéculative et métaphysique sur la nature et la réalité de l’univers et la relation de l’homme avec celui-ci.

Le scientisme réfute les points de vue religieux, la morale et la philosophie traditionnels et considère plutôt la science comme la source de la valeur morale personnelle et sociétale.

La relation entre la technocratie et le transhumanisme est apparue dès 1933, lorsque Harold Loeb a écrit Life in a Technocracy : What It Might Be Like :

« La technocratie envisage une autre forme de domestication, une forme dans laquelle l’homme peut devenir plus qu’un homme… La technocratie est conçue pour développer les soi-disant facultés supérieures de chaque homme et non pour rendre chaque homme résigné au sort dans lequel il peut naître… Par la reproduction avec des individus spécifiques pour des buts spécifiques… Une technocratie devrait donc, à terme, produire une race d’hommes supérieure en qualité à toutes celles actuellement connues sur terre… »

Ainsi, Loeb voyait la technocratie (la société) comme produisant une qualité supérieure de l’homme en appliquant une technologie avancée à la condition humaine.

La nature de la technocratie

Formalisé en 1932 par des scientifiques et des ingénieurs de l’université de Columbia, le mouvement s’est défini dans l’édition de 1937 de son magazine, The Technocrat :

« La technocratie est la science de l’ingénierie sociale, le fonctionnement scientifique de l’ensemble du mécanisme social pour produire et distribuer des biens et des services à l’ensemble de la population…. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, cela sera fait comme un problème scientifique, technique, d’ingénierie. »

En effet, la technocratie était un système économique basé sur la science et l’ingénierie sociale. Les technocrates étaient si sûrs que leur approche scientifique était si juste qu’ils n’avaient pas besoin de la moindre structure politique :

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« Il n’y aura pas de place pour la Politique, les Politiciens, la Finance ou les Financiers, les Rackets ou les Racketteurs… La Technocratie distribuera au moyen d’un certificat de distribution disponible pour chaque citoyen de la naissance à la mort. »

Aujourd’hui, la technocratie s’incarne dans le Great Reset du Forum économique mondial et dans les différentes manifestations du développement durable des Nations unies : Agenda 21, Agenda 2030, Nouvel Agenda Urbain, etc.

La nature du transhumanisme

Un pilier philosophique du transhumanisme moderne, Max More, l’a défini en 1990 comme suit :

“Le transhumanisme est une classe de philosophies de vie qui cherchent à poursuivre et à accélérer l’évolution de la vie intelligente au-delà de sa forme humaine actuelle et de ses limites humaines, au moyen de la science et de la technologie, guidées par des principes et des valeurs favorisant la vie.” (Max More, 1990).

Le moyen d’arriver à ses fins est finalement le génie génétique qui prend le relais et accélère la théorie de l’évolution pour créer l’humanité 2.0.

Depuis l’avènement de la technologie d’édition génétique CRISPR, les Transhumains ont saturé les universités et les entreprises privées pour modifier toutes les catégories d’êtres vivants, y compris les êtres humains.

Ce qui est prêché comme la préservation de la biodiversité par les Nations unies est en réalité la prise de contrôle du matériel génétique, ce qui a été constaté dès 1994, deux ans seulement après les débuts du développement durable et de l’Agenda 21 à la Conférence des Nations unies sur le développement économique (CNUED) à Rio de Janiero, au Brésil.

Le livre de 1994, The Earth Brokers, a été écrit par deux des principaux participants au processus de Rio qui n’ont pas avalé aveuglément ce qui venait de se passer. Ils ont noté deux choses à propos de la convention sur la biodiversité que 156 nations du monde ont adoptée :

« La convention assimile implicitement la diversité de la vie – animaux et plantes – à la diversité des codes génétiques, pour lesquels figurent les ressources génétiques. Ce faisant, la diversité devient quelque chose que la science moderne peut manipuler… la convention promeut la biotechnologie comme étant ‘essentielle pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité’. »

Deuxièmement, ils ont noté que « le principal enjeu soulevé par la convention sur la biodiversité est la question de la propriété et du contrôle de la diversité biologique… la préoccupation majeure était la protection des industries pharmaceutiques et biologiques émergentes. »

Il n’est guère étonnant aujourd’hui que l’industrie pharmaceutique produise des injections de thérapie génique utilisant de l’ARN génétiquement modifié pour transformer le système immunitaire de l’organisme. Ils travaillent d’arrache-pied depuis 1992 pour faire progresser la technologie nécessaire pour pirater/manipuler le génome humain et entamer la voie de la transformation de l’humanité 2.0.

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Cependant, c’est la Technocratie qui a utilisé ses techniques de « science de l’ingénierie sociale » pour manipuler la population mondiale afin qu’elle accepte volontairement les injections de modification génétique des transhumains.

La grande réinitialisation englobe à la fois la technocratie et le transhumanisme

Il a été noté dans de nombreuses revues professionnelles que le Forum économique mondial et son fondateur/porte-parole Klaus Schwab font la promotion de la technocratie et du transhumanisme en même temps. À la lumière de cet article, cela ne devrait pas être surprenant.

La European Academy on Religion and Society (EARS), par exemple, a écrit que :

« …les membres très influents du Forum économique mondial ont un plan pour ce qui devrait venir ensuite. Ce plan s’appelle ‘The Great Reset’ et envisage un avenir véritablement ‘transhumaniste’ pour nous tous […]. Depuis le milieu de l’année 2020, le WEF promeut sa vision de l’avenir post-coronavirus, qu’il appelle « The Great Reset ». Selon eux, la pandémie a révélé les faiblesses de notre ancien système et constitue donc une occasion parfaite de « réinitialiser » notre monde et de repartir sur de nouvelles bases. Ce qui frappe dans ce plan, que le WEF a condensé sous la forme d’une carte mentale en forme de virus, c’est son approbation implicite d’une philosophie appelée le « transhumanisme ».

Comme indiqué initialement, « La technocratie est à la transformation de la société ce que le transhumanisme est à la transformation de la condition humaine des personnes qui voudraient vivre dans cette société. »

En conclusion, les jumeaux maléfiques de la technocratie et du transhumanisme, ainsi que leur religion sous-jacente, le scientisme, doivent être reconnus pour ce qu’ils sont, mais surtout, ils doivent être combattus et rejetés de tout notre être.

Patrick Wood

Patrick Wood est un expert éminent et critique du développement durable, de l’économie verte, de l’Agenda 21, de l’Agenda 2030 et de la technocratie historique. Il est l’auteur de Technocracy Rising : The Trojan Horse of Global Transformation (2015) et co-auteur de Trilaterals Over Washington, Volumes I et II (1978-1980) avec le regretté Antony C. Sutton.

1 Comment »

  1. Un discours quasiment identique de M. Wood avait déjà été publié ici il y a de cela très peu de temps, et je l’avais déjà commenté. Je dirais donc exactement la même chose ; on baigne en pleine malhonnêteté intellectuelle, avec des « accusations » qui ne sont pas étayées véritablement, des approximations, des caricatures anti-transhumanistes reprises en boucle, auxquelles on ajoute une bonne dose de conspirationnisme. À partir de là, j’ai du mal à comprendre la pertinence de le relayer une seconde fois, surtout qu’on sait à qui s’adresse ce genre d’idéologue ; les peureux de l’avenir, les technophobes, les conspirationnistes, les fondamentalistes chrétiens ou l’extrême-droite au sens général. En filigrane, il se livre à du confusionnisme en enfilant tous les poncifs réactionnaires habituels qui tiennent lieu de vérités toutes faites au sein de sa paroisse, et en prêtant une intention religieuse à ceux qui veulent donner plus de pouvoir à la science, sans doute pour masquer que lui-même est dans une démarche religieuse (il suffit de lire ses livres pour le comprendre).

    À cette occasion, j’en profite pour réitérer ici le fait que si ce « Great Reset » était réellement une sortie du capitalisme pour l’avènement d’une économie basée sur les ressources (ce qu’il ne démontre en vérité pas), je serais le premier à le soutenir. Le Venus Project est actuellement le meilleur projet et le plus adapté au monde tel qu’il est aujourd’hui. La plupart des problèmes que l’humanité connaît (la pauvreté, les guerres, les dictatures, le dérèglement climatique) viennent d’une gestion de la pénurie des ressources, et cette pénurie est artificiellement créée par le système monétaire. Ce dernier façonne un système de valeurs (argent, travail, nation) qui guide toutes les politiques menées depuis des siècles, de l’éducation à la politique étrangère en passant par les politiques économiques et sociales. Jacque Fresco pointait du doigt justement l’absence de pertinence de rester dans un tel système au regard des dernières révolutions technologiques.

    La philosophie globale et les valeurs sur lesquelles s’appuie notre paradigme sont tout simplement périmées, et c’est bien celles-ci qu’il faut à présent rejeter si on veut créer une civilisation évoluée et harmonieuse.

    « C’est une erreur fatale que d’assimiler le scientisme à la science. La véritable science explore le monde naturel en utilisant la méthode scientifique éprouvée de l’expérimentation et de la validation répétées. En comparaison, le scientisme est une vision du monde spéculative et métaphysique sur la nature et la réalité de l’univers et la relation de l’homme avec celui-ci. »

    -> Il décrit bien le scientisme, sauf qu’il est incapable de montrer en quoi la technocratie serait intrinsèquement un projet scientiste, ou en quoi le transhumanisme serait intrinsèquement basé sur une vision scientiste. Ce sont des raccourcis monstrueux. Nul doute qu’il existe des transhumanistes qui sont dans une démarche eugéniste, et qu’il existe des transhumanistes qui portent une vision de la société ultraconservatrice, voire réactionnaire sur le plan social. Ce n’est pas du tout le cas de la majorité d’entre eux. J’invite à nouveau chacun d’un tant soit peu honnête intellectuellement à visionner les conférences et lire les ouvrages de Jacque Fresco et Roxanne Meadows, il comprendra que l’on n’est ici pas du tout dans la spéculation et encore moins la métaphysique. C’est bien ici la méthode scientifique qui est mise en avant pour régler les problèmes, et en tenant compte de l’évolution des sciences. Le Venus Project n’a d’ailleurs jamais été considéré comme une finalité en soi, mais comme un chemin à prendre au regard de nos outils et nos connaissances actuelles.

    Pour finir, M. Wood est tellement binaire qu’il en est à parler de « dictature des scientifiques ». Si la gestion des ressources par la cybernétique aboutit à une dictature des scientifiques, alors aujourd’hui nous sommes clairement sous une dictature des économistes et des banquiers. Je commence d’ailleurs à en avoir assez des gens qui consacrent toute leur énergie pour faire des procès d’intention à la nouveauté, et pour surfer sur des peurs, tout cela pour justifier des délires conspirationnistes qui visent à tuer le débat et discréditer toute position avant-gardiste. Je préférerais entendre des gens qui la consacrent plutôt pour dénoncer le monde profondément archaïque dans lequel nous vivons aujourd’hui, et qui, lui, nous met réellement en danger, et pour proposer des solutions, parce que les défis de notre époque l’exigent mais aussi parce que notre paradigme est bourré de fictions sociales et culturelles qui entretiennent les problèmes. Et ce ne sont là encore pas les écologistes radicaux, les chrétiens, les technophobes ou les primitivistes de tout poil qui vont nous faire avancer. Eux n’ont que la régression ou la stagnation à proposer.

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