Lex humanoïde, des robots et des juges
Avec l’aide d’un informaticien chargé par le ministère des Statistiques et de la Médiation de programmer les algorithmes, il s’aperçoit que Cujas a éliminé de ses bases de données des références, notamment celles à Portalis, promoteur de la loi intelligible, et à Protagoras, défenseur de la subjectivité du jugement.
Mais ce n’est que la partie émergée d’un système judiciaire derrière lequel se cachent d’autres intérêts…
Pierre Janot est avocat. Il exerce au barreau de Grenoble depuis vingt-trois ans. Il a commencé en tant que généraliste et s’est spécialisé dans le droit du travail, notamment à l’occasion des procès Caterpillar de 2009. Comme beaucoup de ses confrères, il est le témoin de l’avènement d’une justice administrée, qu’on annonce bientôt prédictive. Tenant du débat judiciaire, il a entre autres dénoncé les barèmes d’indemnisation mis en place par les pouvoirs publics en 2015 en lançant une pétition qui a recueilli plusieurs milliers de signatures. Face aux velléités de déjudiciarisation et à la complexité des textes, il met en garde contre les dangers d’une justice déshumanisée dans laquelle le justiciable se perdrait, au risque d’en être exclu. Lex humanoïde, son premier roman, s’inscrit dans la continuité de ce combat.