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La stimulation magnétique transcrânienne pourrait être utilisée pour contrôler l’esprit

Dans un article d’avril 2002 sur Wired, il est question des différents usages et techniques de la stimulation magnétique transcrânienne (TMS). Nous avons décidé de partir à la découverte du chercheur américain en neurosciences cognitives et professeur d’université Michael A. Persinger, qui avance que la TMS pourrait être utilisée pour contrôler l’esprit, dans un article publié en 1995 dans Perceptual and Motor Skills Volume 80, Issue 3, June 1995: 791–799., titré « On the possibility of directly accessing every human brain by electromagnetic induction of fundamental algorithms. »

En effet, Persinger cherche à identifier et à cataloguer les algorithmes fondamentaux, une série d’impulsions magnétiques spécifiques qui correspondent à une réaction donnée dans le cerveau. Sans surprise, la technologie est considérée comme potentiellement dangereuse. La TMS est considérée comme une technologie inexacte, mais les chercheurs ont tout juste commencé à explorer son potentiel en neurosciences. L’article suivant traite donc de la possibilité d’influencer le cerveau humain grâce aux ondes électromagnétiques.

La communication au sein du cerveau humain est assurée par les échanges de signaux électriques (influx nerveux) entre les neurones. Ces échanges sont la source de l’ensemble des processus qui se produisent dans le cerveau, et ce chez tous les êtres humains. Partant de ce constat, Persinger étudie l’opportunité d’interférer dans ces processus sur un groupe de personnes grâce aux ondes électromagnétiques, même à distance. Il présente plusieurs exemples d’expériences sur l’homme ou l’animal issus de la recherche académique afin de soutenir sa démonstration.

L’objectif assumé de ce document est de démontrer publiquement qu’il est techniquement possible de parvenir à une telle prouesse, ce qui implique un risque lié à l’utilisation inappropriée de ces technologies.

Depuis la rédaction de cet article, de nombreux progrès ont été faits sur la stimulation magnétique transcrânienne (TMS). Cette technique est désormais utilisée couramment dans le milieu médical par exemple, et est la base de nombreux projets innovants.

Parmi ces projets :

– La TMS pourrait être employée sur des foules indifférenciées afin de manipuler l’activité de leurs cerveaux et ainsi modifier leurs états d’esprit. L’application pourrait être utilisée à des fins de maintien de l’ordre ou même comme arme militaire. ( > voir l’article)

– La société Axilum Robotics développe actuellement un robot afin d’automatiser la TMS. L’entreprise a réussi l’exploit d’envoyer le premier message par télépathie à l’aide de la TMS.

– Un rapport de 2013 du Comité Consultatif National d’Éthique pour les Sciences de la Vie et de la Santé traite des stimulants cognitifs, de la stimulation électrique transcrânienne directe, de la stimulation cérébrale focale et profonde et de la stimulation magnétique transcrânienne. (> voir l’article)

– Plusieurs équipes indépendantes de chercheurs issus d’universités prestigieuses travaillent sur des interfaces « cerveau-à-cerveau » fonctionnant grâce à la TMS. (> voir l’article)

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Télécharger la traduction de l’article académique de Persinger (PDF)

Télécharger l’article académique de Persinger disponible sur son site personnel (VO PDF) ou ici.

Site personnel de Persinger

Twitter : https://twitter.com/drpersinger


Dr. Michael Persinger

Je suis né le 26 Juin 1945 à Jacksonville en Floride. J’ai vécu en Virginie, dans le Maryland puis dans le Wisconsin. Après avoir étudié à Carroll College (1963-1964), j’ai intégré et obtenu mon bachelor à l’University of Wisconsin, à Madison (1967). J’ai choisi la majeure psychologie (psychochimie) car il s’agissait de l’interface entre les sciences sociales et les sciences physiques. J’ai obtenu mon Master (psychophysiologie) à l’University of Tennessee et mon doctorat à l’University of Manitoba (1971). Depuis la fin de mes études, j’enseigne à la Laurentian University de Sudbury, dans l’Ontario au Canada. Durant cette période, j’ai publié plus de 300 articles techniques dans des revues scientifiques et rédigé six ouvrages (liste complète dans mon C.V.)

Mon premier objectif philosophique est de discerner les points de convergence entre les différentes disciplines scientifiques et d’intégrer les différents concepts fondamentaux. Je suppose que le cerveau humain avec sa microstructure et son activité complexe constitue la source de l’ensemble du savoir humain. Dans cette optique, j’ai mis l’accent sur la géophysique parce qu’il s’agit d’un élément central des sciences physiques ainsi que sur la neuroscience, puisqu’il s’agit d’un élément central des sciences biosociales émergentes. Une des conséquences principales de cette double spécialisation est la recherche des interactions entre l’environnement géophysique et météorologique avec le comportement de l’être humain.

Les explications scientifiques et les attributions sont des désignations transitoires appliquées à de nombreuses sources de variance partagées largement sous-estimées ou même non-démontrées au sein des ensembles de données numériques (ou de réponses verbales qui servent de données nominales). De ce fait, j’ai poursuivi une méthodologie et des approches (statistiques) multidimensionnelles. Je me suis concentré sur les champs magnétiques car il s’agit d’un des rares stimuli susceptibles d’engendrer des conséquences à travers tous les niveaux du discours scientifique. Cette perspective a été synthétisée dans ELF and VLF Electromagnetic Fields Effects (1974) et dans Space-Time Transients and Unusual Events (1977). Ces approches, conjuguées à mon objectif d’intégration des concepts, ont déterminées ma décision d’étudier des problématiques interdisciplinaires et d’appliquer ces compétences aux milieux académiques et fonctionnels.

Dans le domaine académique, j’ai organisé le Behavioral Neuroscience Program de la Laurentian University. Ce cursus fut l’un des premiers à associer la chimie, la biologie et la psychologie. Ce programme a été destiné à une partie des étudiants, qui ne sont pas forcément les « meilleurs », mais qui possède des capacités d’intégration et de résolution remarquables, ainsi qu’un certain désir d’apprendre. Dans le domaine clinique, je suis devenu psychologue agréé, et me suis spécialisé en neuropsychologie clinique afin de faciliter l’intégration de la neurologie, la neuropsychologie et la psychologie. Mais aussi dans le but de développer des méthodes quantitatives dont les résultats pourraient favoriser la rééducation des personnes victimes de traumatismes crâniens légers. Dans le domaine fonctionnel, nous avons travaillé sur la possibilité que certaines expériences telles que la dépression ou la mémorisation pourraient être simulées grâce à l’application transcrânienne de champs magnétiques complexes, associée à l’activité de ligands endogènes ou exogènes sur les synapses.

Sur le plan personnel, je suis préoccupé par les explications illusoires sur la conscience humaine ainsi que par le futur de l’espèce humaine. Par conséquent, suite à la rédaction de la Neuropsychological Base of God Beliefs (1987), j’ai entrepris l’emploi systématique de champs magnétiques complexes afin de discerner les schémas induisant des expériences (de présence) habituellement attribuées à une myriade d’intrusions divines ou extra-terrestres. L’objectif de ces recherches n’est pas de démentir les expériences religieuses ou mystiques de quiconque, mais de déterminer quelles parties du cerveau et quels modèles électromagnétiques génèrent ces expériences. Deux milles ans de philosophie nous ont enseigné que les tentatives visant à démontrer des réalités n’ont parfois par de solutions exprimables verbalement à cause des limites de cet instrument. Ma recherche a été motivée par le fait que la plupart des guerres et des exactions ont été associées implicitement à des croyances spirituelles ainsi qu’à la présomption que ceux qui n’adhèrent pas aux mêmes croyances sont dans un certain sens moins humain, et donc que la valeur de leur vie est moindre. Bien que ces penchants égocentriques aient pu avoir des significations utilitaristes, leur raison d’être pour l’avenir de notre espèce est discutable.

Du fait du caractère multidisciplinaire et unique de ce travail, il m’est apparu nécessaire que les méthodes et les résultats soient publiées dans des revues scientifiques. Cette mesure devrait permettre de réduire la probabilité que ces technologies ou ces connaissances soient seulement employées par une minorité privilégiée. Mis à part 10 000$ offert en 1983 par un chercheur de l’US Navy intéressé par les relations entre les champs magnétiques et l’activité cérébrale, l’ensemble de mon travail a été financé sur mes fonds personnels. La Laurentian University m’a aussi constamment soutenu en mettant à ma disposition des infrastructures. Nous sommes ravis du fait que les travaux de recherche effectués par notre laboratoire aient précédé l’intérêt de la communauté scientifique d’une dizaine à une quinzaine d’années.

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