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L’avenir sera-t-il transhumain ou très humain ?

L’évolution des nouvelles technologies, poussant l’homme à intégrer l’existence et l’assistance des robots, des machines à son quotidien, pour améliorer sa qualité de vie pose non seulement une question éthique, mais encore met en opposition l’humanisme et le transhumanisme. Cette coexistence a-t-elle ou doit-elle avoir ses limites ? Notre avenir doit-il faut de nous des « très humains » ou des transhumains ? Alain Damasio, auteur de science-fiction et Michel Lévy-Provençal, ingénieur, tentent de les définir, au travers d’un échange.

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  1. synthèse de presse bioéthique Gènétique 07/04/2015

    Pour Alain Damsio, le transhumanisme est « trop intimement noyauté par des logiques capitalistes pour être crédible » et représente « une solution hâtive et inégalitaire pour des problèmes que notre émancipation propre doit affronter ». Il encourage à penser la technologie pour « proposer un futur qui renoue avec l’horizon du désirable » et se méfie de l’« euphorie technophile » cultivée par les transhumanistes. Leurs idéaux « touchent à l’eugénisme, au choix si toxique du sexe de son enfant, au corps-à-corps avec le monde, au refus rationaliste du hasard précieux, à la liberté du vivant, à ce qui fait de nous des hommes : la fragilité, clé de la sensibilité et de l’empathie à autrui, la vulnérabilité, le vieillissement mûrit qui nous change, qui nous mûrit, qui nous grandit ».

    Il met en garde contre une certaine utilisation de la technologie qui cultive le « faire faire » au lieu du « faire » et amène à « une dégradation de notre puissance de vivre et d’agir directement, sans délégation aucune, par nous-mêmes ». L’écrivain appelle à « ne pas avoir peur d’être vulnérable et fragile. C’est ainsi qu’on se découvre vivant ». Il propose également de n’utiliser, « avec la plus belle des sobriétés », que les technologies « indispensables, fertiles, qui nous ouvrent le monde ». Notre rapport aux technologies invasives est « à travailler, à épurer, à déconstruire et à reconstruire-pour soi, avec les autres » afin d’éviter de nous refermer dans « la sécurité paresseuse des outils », ou encore dans ce qu’il nomme les « conforteresses » technologiques.

    Michel Lévy Provençal quant à lui souligne la puissance de la peur « indépassable » de la mort, et met en avant la perspective « fascinante et effrayante à la fois » offerte par le transhumanisme : « La possibilité d’une vie éternelle ». Il souligne que celle-ci serait accompagnée d’« une maladie de l’âme, une absence de goût pour la vie, une perte de désir ». « L’épidémie de la fin du XXIe siècle ne sera plus le cancer, mais la dépression » déclare-t-il, elle accentuera le lien entre le désir et la mort. « Puissance, désir, voilà ce que les Transhumains attaquent, probablement sans le savoir. Ils oublient que le désir porte la mort en son sein ».

    « La vie veut croître et se perpétuer, c’est-à-dire créer, elle ne veut pas forcément durer. Nietzsche voyait même dans cette pulsion de conservation un symptôme de décadence » rappelle Alain Damasio qui déclare qu’« un autre futur est possible ». Il « passera par la technologie certes, mais tout autant par une réinvention du vivre-ensemble, des liens directs, d’un écosystème humain et naturel bienveillant ». Un futur « Très-humain plutôt que transhumain ».

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